Un militaire radié des effectifs de l'armée béninoise risque gros pour des faits d'évasion. Après un premier renvoi, ce lundi 06 novembre 2023, le parquet spécial de la CRIET a fait sa réquisition dans le dossier de ce militaire.
Selon la réquisition du représentant du procureur spécial, les faits reprochés à cet ancien militaire porte sur son évasion à la prison civile de Missérété dans la nuit du 24 au 25 octobre 2020. Alors qu'il a été placé en détention provisoire à la prison civile de Cotonou le 21 octobre 2019 pour des faits d'atteinte à la sûreté de l'État, il s'évade après son transfert à la prison civile d'Akpro-Missérété en octobre 2020, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Mais ce militaire déjà radié des effectifs de l'armée béninoise en 2015 est finalement arrêté au Togo et extradé au Bénin. Il est ensuite poursuivi pour évasion pendant qu'il obtient un non-lieu dans son dossier d'atteinte à la sûreté de l'État.
Ce lundi 06 novembre 2023, le parquet spécial de la CRIET a demandé à la cour de le retenir dans les liens de la prévention d'évasion. Des faits d'évasion qui sont sévèrement punis par l'article 429 du code pénal en vigueur en République du Bénin. Le substitut du procureur spécial de la CRIET a alors requis cinq ans de prison ferme et 1,2 millions FCFA d'amende, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Son avocat plaide la relaxe, le prévenu se justifie
« Nous sommes tous des pécheurs », a laissé à la Cour Me Agbo qui substituait Me Victorin Fadé, avocat de ce militaire radié. L'homme de droit a demandé à la Cour de chercher à comprendre les raisons qui ont motivé le prévenu à s'évader de la prison civile de Missérété. « Aidez ce malheureux qui est devant vous », a-t-il lancé aux juges avant de plaider sa relaxe pure et simple.
Convoqué à la barre pour sa dernière prise de parole, l'ex-militaire est revenu sur les circonstances de son évasion. Il déclare que le jour de son évasion de la prison, il aurait été effrayé par les gardes pénitentiaires qui l'ont transféré de la prison civile de Cotonou à celle de Missérété. Ces gardes pénitentiaires l'auraient empêché de ramasser ces affaires.
Devant les juges, il précise que dans ces conditions il a pensé que ceux-là voulaient l'exécuter sommairement. C'est pourquoi, il a pris la clé des champs pour sauver sa tête, a-t-il confié à la Cour. Le délibéré du dossier a été renvoyé au lundi 04 décembre 2023, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
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Hyacinthe plombier
Validé
07-11-23 à 04:17