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Au Burkina, un ex-ministre condamné à 11 ans de prison pour détournement

L'ex-ministre des Transports, Vincent Dabilgou a été condamné à 11 ans de prison dont 07 fermes dans le cadre d'une affaire de détournement de derniers publics de près d'un milliard FCFA. Le verdict de son procès a été rendu ce jeudi 17 août 2023 par un tribunal de Ouagadougou.

Une salle d'audience au tribunal de Ouaga. Image d'illustration

Une salle d'audience au tribunal de Ouaga. Image d'illustration

Une lourde peine de prison pour un ex-ministre des Transports au Burkina Faso.  L'ex-ministre et ses coaccusés sont poursuivis par le tribunal pour des faits de : « détournement de deniers publics, complicité de détournement de deniers publics, abus de fonction, faux et usage de faux en écriture, blanchiment de capitaux, financement occulte de parti politique, complicité de financement de partis politiques et enrichissement illicite ».

 

 

Ce jeudi 17 août 2023, le tribunal a reconnu coupable l'ex-ministre Vincent Dabilgou et 06 coaccusés des faits qui leur sont reprochés par le parquet. Ils ont donc été condamnés à des peines de prison ferme et au paiement d’amendes. Selon l'information rapportée par plusieurs médias burkinabè, l'ex-ministre des Transports, principal accusé dans ce dossier, écope de 11 ans de prison dont sept ans ferme et six ans avec sursis. Le verdict rendu par le Tribunal de Grande instance de Ouaga 1 indique que l'ex-ministre doit payer également une amende de plus de trois milliards de FCFA.

 

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Dans ce dossier, l'ex-directeur des affaires financières (DAF) du ministère des Transports, Jean Gabriel Séré, a été reconnu coupable des faits d'abus de fonction, de blanchiment de capitaux et de détournement de deniers publics et enrichissement illicite. Il est quant à lui, condamné à six ans de prison, dont trois fermes. Le paiement d’une amende de plus de trois milliards FCFA lui est exigé pour les infractions dont il a été reconnu coupable.

 

L'ex-directeur général de la Société Nationale de gestion du Patrimoine Ferroviaire du Burkina Faso (SOPAFER-B), Malick Kouanda est condamné à onze (11) ans de prison dont cinq (05) ans fermes et à une amende ferme de deux milliards francs. Pour Alhoussaïni Ouédraogo, DAF de Ildo Oil, Il écope d'une peine d’emprisonnement de onze (11) ans dont deux (02) ans fermes et une amende ferme de deux cent soixante-neuf millions sept cent quarante-six mille quatre-vingt-douze (269.746.092) francs.

 

Suspension du parti de l'ex-ministre 

 

Les faits reprochés à l'ex-ministre des Transports sous le président Kaboré n'ont pas épargné son parti politique :  le Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD). Selon le verdict, ce parti a été suspendu pour une période de cinq ans. Le NTD a aussi été condamné à une amende ferme de 10 000 000 FCFA

 

De même, le droit d’éligibilité de Vincent Dabilgou a également été suspendu pour une période de cinq ans. Le tribunal a aussi ordonné la confiscation des biens meubles et/ou immeubles de Vincent Dabilgou, Jean Gabriel Séré, Ousmane Sigué, Malick Kouanda et du NTD à concurrence des sommes détournées soit 1 125 286 154 FCFA au profit du Trésor Public.

 

Les faits reprochés à l'ex-ministre Vincent Dabilgou et ses coaccusés remontent à courant 2020 et 2021. D'importantes sommes logées dans le compte Trésor public du ministère des Transports alimenté par l’État, par les contribuables, et le compte ECOBANK du ministère des Transports ont fait objet de détournement. 

 

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L'accusation indique que le détournement de deniers publics porte sur les montants de 131 millions de FCFA, 77 millions de FCFA et 777 millions de FCFA sur les comptes Trésor public et ECOBANK du ministère des Transports, détournés au profit de Vincent Dabilgou et le financement de son parti, le NTD.

 

Le second point du détournement, porte sur les contrats « fictifs ». « Il y a eu de l’argent qui est sorti. Il fallait justifier, mais il n’y avait pas de pièces », avait déclaré le procureur lors du procès. La destination de ces montants détournées était pour le financement de la campagne électorale du NTD avec l’acquisition d’une centaine de motos et des gadgets. L'ex-ministre a toujours clamé son innocence lors du procès.

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