La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ira-t-elle en guerre contre un de ses pays membres ? Réunis à un sommet extraordinaire à Abuja ce jeudi 10 août 2023, les chefs de l'Etat de la CEDEAO ont décidé d'une intervention militaire contre les militaires ayant renversé le président Mohamed Bazoum.
L'objectif de cette intervention militaire est de libérer le président Mohamed Bazoum et de le ramener au pouvoir. L’information a été rapportée par Jeune Afrique qui cite un chef d’État de la région qui a participé à la réunion convoquée par le chef de l'Etat nigérian Bola Tinubu. Selon RFI, les chefs d'Etats de la Cédéao ont décidé d'activer et de déployer « la force en attente » de la communauté ouest-africaine pour la restauration de l'ordre constitutionnel au Niger. L'organisation affirme toutefois qu'elle garde sur la table toutes les options pour « la résolution pacifique » de la crise, précise le média français.
Pendant que la CEDEAO a décidé de son intervention militaire, Abdourahmane Tchiani, chef de l'Etat autoproclamé du Niger, a nommé Ali Mahaman Lamine Zeine, ancien ministre de l'Économie et des Finances, comme nouveau Premier ministre du pays. La nomination de Zeine, qui a été annoncée dans un communiqué lundi soir, intervient près de deux semaines après que l'armée a pris le pouvoir au Niger.
Le nouveau Premier ministre avait servi dans le cabinet du président MamadouTandja, qui a été renversé par l'armée du pays en 2010. Il a remplacé Mahamadou Ouhoumoudou, qui était en Europe lors du coup d'État. Le nouveau premier ministre nommé par la junte a déjà même formé son gouvernement composé de 21 ministres.
La junte a également nommé Amadou Didilli à la tête de la Haute Autorité pour la consolidation de la paix (HACP) du pays et Abou Tague Mahamadou comme inspecteur général de l'armée et de la gendarmerie nationale.
Ibro Amadou Bachirou a été nommé chef d'état-major privé du chef de la junte, tandis que Habibou Assoumane a été nommé commandant de la garde présidentielle. Tchiani, jusqu'à son nouveau rôle de chef de l'Etat, avait dirigé la garde présidentielle, qui tient en otage le président démocratiquement élu Bazoum depuis le 26 juillet.
Les putschistes ont déclaré à la CEDEAO qu'ils ne pouvaient recevoir une mission à Niamey, la capitale du Niger, pour des raisons de "sécurité", selon une lettre officielle adressée à la CEDEAO.
Commentaires
Souleymane
Souleymane
11-08-23 à 06:43
Aboubacar
Souleymane
11-08-23 à 06:42
Tchibenou sossa felix
la CEDEAO DEVAIT SE RAPPELLER DU PASSÉ DEPUIS LA COLONISATION JUSQU'AUX AUJOURD'HUI..EXCEQUE NOUS ALLONS CONTINUER TOUJOURS DANS LES GUERRES ENTRE NOUS MÊME.POUR TOUJOURS ABOUTIR AU SOUS DÉVELOPPEMENT DE L'AFRIQUE.'LOCCIDENT EN TÊTE À AVEC LA NOUS
10-08-23 à 11:09