Exit les civils, bienvenu au pouvoir pour les militaires au Niger. Mercredi 26 juillet 2023, aux alentours de 23h30, l’armée a annoncé sur la télévision nationale du Niger la création d’un Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP), mais aussi avoir suspendu la Constitution et instauré un couvre-feu. Par la même occasion, les frontières sont également fermées jusqu’à nouvel ordre.
L'information a été annoncée par le colonel Amadou Abdramane, en tenue militaire bleue, qui a pris la parole très brièvement à la télévision nationale, au nom du CNSP. « Nous avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez. Cela fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, à la mauvaise gouvernance économique et sociale, a-t-il déclaré. «Nous réaffirmons notre attachement au respect de tous les engagements souscrits par le Niger. Nous rassurons la communauté nationale et internationale par rapport au respect de l’intégrité physique et morale des autorités déchues conformément aux principes des droits humains», a-t-il déclaré.
Le ministre des affaires étrangères se présente comme le chef par intérim du gouvernement
Ce jeudi matin, chez nos confrères de France 24, le ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou s'est exprimé, se présentant sur twitter comme le « chef par intérim du gouvernement ». «Nous sommes les autorités légitimes et légales du Niger. Nous considérons que le seul mode d'accès et d'exercice du pouvoir passe par les élections. Le seul pouvoir légal et légitime est celui exercé par le président élu du Niger qui est le président Mohamed Bazoum», a-t-il déclaré. Il a appelé les militaires à rentrer dans les rangs avant d'inviter le peuple nigérien à prendre la rue pour contester ce coup d'État.
Au Sahel, Mohamed Bazoum, élu en 2021, est l’un des derniers présidents civil et issu d’une élection. Ses homologues et voisins malien, Ibrahim Boubacar Keïta, alias « IBK », et burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, ont été successivement chassés du pouvoir par des militaires. Le Niger est par ailleurs aujourd’hui l’un des derniers alliés au Sahel de la France, avec le Tchad. Paris a ainsi condamné « fermement toute tentative de prise de pouvoir par la force » et s’est associé « aux appels de l’Union africaine et de la Cédéao pour rétablir l’intégrité des institutions démocratiques nigériennes ». Washington a également exigé la libération du président Bazoum.
Commentaires
Agossou
Dieu connais tout et il sait que cela arrivera confions à Dieu et voir ce qu'il fera de nous
27-07-23 à 10:37
Pacôme
Avec tout l'uranium du Niger regarder comment la population est pauvre. Je demande au militaire de chasser les français du Niger et de rester au jusqu'à nouvelle ordre.
27-07-23 à 10:03