Une première lourde condamnation pour Désiré Vodonou en attendant le verdict de son second dossier. Ce jeudi 20 juillet 2023, le verdict de la CRIET est tombé dans ce nouveau dossier pour lequel Désiré Vodonou est poursuivi pour des faits “de complicité de vols et blanchiment de capitaux”, rapporte l’envoyé spécial de Libre Express.
Selon le verdict rendu par la CRIET ce jeudi, ces faits reprochés à l'ex-député Désiré Vodonou, l'homme d'affaires Wilfried Ayatodé et un ressortissant sénégalais ont été requalifiés en recel de données informatiques et blanchiment de capitaux. Pour ces faits, l'ex-député Désiré Vodonou et le Sénégalais écope de 10 ans de prison ferme.
Quant à l'homme d'affaires Wilfried Ayatodé, extradé de la Côte d'Ivoire après son évasion en janvier 2023, il écope de 20 ans de prison ferme et doit payer plus de 300 millions FCFA d'amendes. Selon le verdict rendu, les prévenus Wilfried Ayatodé, Désiré Vodonou et le Sénégalais et un autre doivent payer solidairement 628 millions FCFA de dommages-intérêts à la banque victime de leur fraude bancaire à la carte.
Dans ce même dossier, la cour a reconnu un certain Kokoyè coupable de complicité de recel de données informatiques et de blanchiment. Ce dernier écope d'une peine de 05 ans de prison dont 02 ans fermes et 03 ans assortis de sursis. Il doit également payer une amende de deux millions FCFA.
Trois personnes poursuivies dans ce dossier ont été relaxées au bénéfice du doute et une quatrième personne a été relaxée purement et simplement des fins de la poursuite, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Les réquisitions du parquet spécial de la CRIET
À l'audience du jeudi 11 mai 2023, le parquet spécial de la CRIET avait requalifié les faits de complicité d'escroquerie via internet en complicité de vol pour sept prévenus dont Désiré Vodonou. Il avait demandé la relaxe au bénéfice du doute de trois prévenus et avait sollicité la condamnation d'un quatrième prévenu à sept ans de prison assortis de sursis. Pour le cinquième prévenu, le procureur avait requis cinq ans de prison dont deux ans fermes et un million d'amendes.
Par contre, le parquet spécial avait réclamé à la Cour de retenir dans les liens de la prévention de “complicité de vol et de blanchiment de capitaux”, l'ex-député Désiré Vodonou et l'informaticien sénégalais Sy Sérigne Abdoulaye. Il avait requis sept ans de prison ferme contre eux et 300 millions d'amendes chacun, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Ce nouveau dossier dans lequel l'ex-député Vodonou a été condamné est bien différent de celui de l'affaire casse d'une banque. Dans l’ancien dossier de casse d’une banque, Vodonou est poursuivi pour deux chefs d’accusation : “Accès et maintien illégal dans un système informatique, escroquerie et blanchiment de capitaux”. Le procès de ce dossier est toujours en cours et le procureur n'a pas encore fait ses réquisitions contre Vodonou et ses coaccusés, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Les faits
Selon le résumé des faits, l’ex-député Désiré Vodonou est poursuivi par le parquet spécial dans un dossier de fraudes à la carte bancaire dont le principal cerveau est en fuite. Il s’agit d’un certain Wilfried Ayatodé. Ce dernier avait été placé en détention provisoire en janvier 2022. Mais évacué pour des raisons sanitaires au CNHU de Cotonou en janvier 2023, il s’est évadé. En juin 2023, l'homme d'affaires Wilfried Ayatodé a été arrêté en Côte d'Ivoire et extradé au Bénin. Wilfried Ayatodé était présent à l'annonce du verdict.
Les faits reprochés à Désiré Vodonou et ses sept coaccusés portent entre autres sur le vol d'argent sur des cartes bancaires Visa et MasterCard grâce à l'aide d'un Terminal de paiement électronique (TPE) d'une banque béninoise. Ce TPE souligne le procureur était en possession du nommé Wilfried Ayatodé dans le cadre d'un partenariat qu'il a signé avec cette banque, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Les victimes dont les cartes bancaires étaient débitées ne savaient pas que l'argent était prélevé de leur compte. Selon le parquet, les cartes débitées sont en réalités des cartes volées et les victimes ne savaient pas qu'elles étaient aux mains de ces prévenus. “Il s'agit d'une soustraction frauduleuse”, a-t-il fait remarquer.
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