Une affaire de kidnapping qui finit en une lourde peine de prison pour deux ravisseurs. Ce vendredi 02 juin 2023, trois personnes poursuivies pour « acte de terrorisme consistant en un enlèvement, une séquestration » ont comparu devant la CRIET. Les trois accusés sont en prison depuis le 08 janvier 2020.
Les faits
L'ouverture de leur procès intervient après l'arrêt de renvoi devant la chambre de jugement rendu par la Commission d'instruction de la CRIET. Lors des dépositions à la barre ce vendredi, deux des trois accusés ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Le troisième accusé ne se reconnaît pas dans les faits mis à sa charge, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Les faits reprochés à ces trois accusés qui sont des peuls se sont déroulés en 2019. Selon le président de céans Guillaume Lally, leur victime qui habite dans la commune de Perèrè dispose d'un troupeau de bœufs. Son fils qui gardait le troupeau a vendu deux bœufs et s'est acheté une moto neuve. Mais la victime mécontente de la vente de ses deux bœufs par son fils a confisqué la moto.
Le fils qui n'approuve pas la décision de son père a fait appel à des ravisseurs pour l'enlever et récupérer la moto. La victime a donc été enlevée dans la nuit courant année 2019. Après son enlèvement, elle a été gardée dans une forêt de la Commune de N'Dali située dans le nord du Bénin avant d'être transférée à moto vers la ville de Parakou.
Au cours du transport, la victime se rend compte qu'il est dans une zone où des bruits de véhicules et de personnes se font entendre. Elle se met à disputer avec ses ravisseurs et à crier au secours. Deux de ses ravisseurs seront arrêtés par la population et confiés à la police républicaine, selon les faits présentés par le juge. Le reste de la bande des ravisseurs a réussi à prendre la clé des champs. La police ne parviendra pas à mettre la main sur le reste de la bande. Selon le président de céans, les kidnappeurs réclamaient 2,5 millions FCFA de rançons en échange de la libération du bouvier.
Requalification des faits
Le ministère public représenté par Yélinest Ahouéya, l'un des substituts du procureur spécial a réclamé la requalification des faits « d'acte de terrorisme consistant en un enlèvement, une séquestration » en « séquestration et extorsion de fonds ».
Pour le procureur, il ne s'agit pas d'un acte de terrorisme au regard du but de l'infraction commise par les kidnappeurs. Le but de leur acte n'est pas de mettre en émoi, mais de soutirer de l'argent, a-t-il souligné pour justifier sa requalification des faits.
Il a alors requis 10 ans de réclusion criminelle contre deux accusés. Le troisième accusé, dont la victime est son oncle, qui s'est présenté au commissariat, a été arrêté comme un commanditaire. Contre ce dernier, le procureur a requis la relaxe au bénéfice du doute.
Les deux avocats de la défense ont plaidé la clémence de la Cour ou la condamnation de leurs clients au temps qu'ils ont déjà passé en prison.
Verdict de la CRIET
Dans le verdict rendu par la CRIET, le magistrat Guillaume Lally a suivi la réquisition du ministère public en condamnant les deux kidnappeurs à 10 ans de réclusion criminelle. Le troisième accusé dans le cadre de ce dossier a été acquitté par la Cour.
Après le verdict, la deuxième session criminelle en cours a été suspendue pour reprendre le lundi 05 juin 2023.
NB : Respectez le travail de toute une rédaction en ne plagiant pas l'article sans citer au moins la source.
Commentaires
Ay
Okay
04-06-23 à 04:17