Nicolas Sarkozy désormais fixé sur le verdict de son procès en appel. La Cour d'appel de Paris a condamné l'ex-président français à trois ans d'emprisonnement dont un an ferme. Cette peine sera aménagée sous bracelet électronique à domicile, rapporte plusieurs médias français. En appel, il a été reconnu coupable de corruption active et de trafic d'influence.
En première instance, le 1er mars 2021, l'ancien locataire de l'Élysée (2007-2012) avait été condamné à trois ans d'emprisonnement, dont un an ferme, pour corruption et trafic d'influence. Cette sanction inédit a soulevé l'ire du camp Sarkozy, qui a crié haro sur le Parquet national financier (PNF), ce dernier se défendant de "faire de la politique".
Nicolas Sarkozy, qui n'a eu de cesse de clamer son innocence, a immédiatement fait appel. Au premier jour de ce nouveau procès, le 5 décembre 2022, il a affirmé être venu "défendre son honneur bafoué" et assuré n'avoir "jamais corrompu qui que ce soit".
À l'issue des débats, contrairement à la première instance, l'accusation n'avait pas requis de prison ferme contre lui. Tout en parlant d'une affaire "d'une gravité sans précédent au cours de la Ve République", le parquet général avait demandé trois ans de prison totalement assortis de sursis pour les trois prévenus.
Le ministère public avait en outre réclamé une interdiction des droits civiques de cinq ans pour Sarkozy et M. Azibert, 76 ans, ainsi qu'une interdiction d'exercer la profession d'avocat pendant la même période pour Me Herzog, 67 ans.
Des procès en attente pour Sarkozy
Malgré ce verdict en appel, les déboires judiciaires de Nicolas Sarkozy ne sont pas terminés. Deux dossiers l'attendent encore. Son procès en appel dans l'affaire "Bygmalion" est prévu à l'automne. Jeudi 11 mai 2023, le parquet national financier a requis son renvoi en correctionnelle dans l'affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
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