Au Burkina, le président Ibrahim Traoré affirme qu'une certaine coalition internationale ne veut pas que son pays réussit sa lutte contre le terrorisme. Lors d'une interview accordée le jeudi 04 mai 2023 à la presse burkinabè, le chef de l'État Ibrahim Traoré n'a pas mâché ses mots en dénonçant une coalition internationale contre son pays. Cela fait suite à sa décision de mener seule la lutte contre le terrorisme avec d’autres pays partenaires.
De nombreux pays ont refusé de nous vendre des équipements, refusé catégoriquement. D’autres nous ont dit qu’ils ne vendent pas ce qui est létal. Ça veut dire que les armes, ils ne les vendent pas ? Peut-être que c’est avec des cailloux qu’on va combattre l’ennemi ? Je ne sais pas. Ils sont nombreux ces pays qui refusent de nous vendre [des armes], [aussi] on s’est tournés vers d’autres pays pour en acheter, a-t-il dénoncé.
Selon le président du Faso, ces pays qu'ils ne veulent pas vendre des armes à son pays sont encore ceux qui viennent s’offusquer quand le Burkina se tourne vers d'autres pays pour payer des armes. “Mais ils sont encore nombreux ces pays qui viennent s’offusquer, pour qu’on ne parte pas payer avec ces États. Ce genre de comportements, que voulez-vous ? C’est compliqué”, a-t-il déclaré exaspéré.
Le capitaine Ibrahim Traoré qui évoque une coalition internationale contre le Burkina Faso n'a pas cité nommément le nom de ces pays. Mais il a également accusé certains pays de violer l'espace aérien du Burkina Faso. Le président de la Transition souligne que des notifications sont transmises à ces pays qui violent l'espace aérien de son pays.
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Les déclarations du capitaine Ibrahim Traoré interviennent dans un contexte d'accusation de présence du groupe paramilitaire russe au Burkina Faso. Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo avait accusé en novembre 2022 lors du Sommet USA-Afrique le régime militaire au pouvoir au Burkina Faso de s’offrir les services du groupe russe Wagner dans sa guerre contre le terrorisme.
« Aujourd'hui, les mercenaires russes sont à notre frontière nord. Le Burkina Faso a maintenant conclu un arrangement avec le Mali pour que les forces Wagner présentes dans ce pays puissent intervenir au Burkina. Je crois qu'une mine dans le sud du Burkina Faso leur a été attribuée en guise de paiement pour leurs services », avait déclaré Nana Akufo Addo. Des accusations qui ont été rejetées par les autorités du Burkina Faso.
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