Le Cadre de concertation des forces politiques de l’opposition réagi à la conférence de presse du député Orden Alladatin, tenue le 8 avril 2024, et juge les réformes du système partisan contraires au pluralisme politique. L’opposition politique béninoise a exprimé ses inquiétudes sur l’évolution du système partisan lors d’une conférence tenue au siège du parti Les Démocrates à Cotonou le mardi 22 avril 2025.
Selon l'opposition, le député Orden Alladatin, qui défend la réforme, avait tenté, lors de sa conférence de presse le 8 avril 2025, de convaincre l’opinion publique en projetant une vidéo censée illustrer l’unanimité autour des réformes politiques, lors d’une conférence de presse le mardi 8 avril 2025.
Le Cadre de concertation des forces politiques de l’opposition a, à travers son porte-parole, Jean-Luc Dossou Dossa, reconnu la nécessité de réformer, mais a contesté les dérives observées. « Personne dans l'élément présenté par lui n'a estimé qu'il faut l'accaparement par une minorité de tous les secteurs vitaux de l'économie nationale et de toutes les institutions de la République », a-t-il précisé.
Les critiques portent notamment sur la genèse de la réforme, marquée par la création controversée de deux partis dominants, perçus comme favorisant une hégémonie politique. L’opposition dénonce aussi les interventions de la présidence dans le processus et les tentatives de limiter le pluralisme.
Selon les conférenciers, ces pratiques rappellent les dérives du parti unique qui ont engendré selon eux des conséquences comme une Assemblée nationale monocolore, la marginalisation des voix dissidentes et des atteintes aux libertés fondamentales, dont des arrestations et des exils forcés.
L'opposition a aussi abordé la remise en question des acquis de la Conférence nationale par le député Orden Alladatin. Selon eux, le modèle démocratique issu de cette conférence ne serait plus pertinent pour le député de la mouvance. Un avis qu'ils rejettent. Ils insistent sur la nécessité de renforcer la démocratie béninoise dans le respect de ses fondements historiques.
Pour eux, la réforme devrait s’inscrire dans la continuité du consensus national né en 1990, et non dans une logique de concentration du pouvoir. « La démocratie issue de la conférence nationale n'est pas inapplicable. Elle a juste besoin d'être approfondie », ont-ils rappelé, tout en rejetant les approches imposées sans concertation. Ils perçoivent le modèle de gouvernance actuel comme une régression masquée par un discours modernisateur.
Le Cadre de concertation des forces politiques de l’opposition appelle donc à revoir le système partisan, afin de garantir un pluralisme réel et d'éviter toute monopolisation du champ politique. Il exhorte à une démarche inclusive et participative, fidèle à l'esprit de la Conférence nationale, pour un retour à un système partisan plus équilibré et respectueux des libertés démocratiques.
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