Une énième tentative de Coup d'État contre le président capitaine Ibrahim Traoré. Selon le ministre Sana, les services de renseignement ont intercepté, il y a quelques semaines, des communications entre un officier des Forces armées burkinabè, Barry Abdrahmane, et des chefs terroristes. Ces échanges portaient sur des détails concernant les positions des forces de défense et de sécurité intérieure, ainsi que sur les opérations militaires en cours.
Après une analyse approfondie, les enquêteurs ont identifié cet officier comme appartenant au Bataillon de justice militaire. Leurs investigations ont révélé que le lieutenant Barry Abdrahmane était en situation d'absence irrégulière depuis plusieurs semaines et faisait l'objet de procédures pour désertion.
Le ministre a indiqué que la surveillance des communications de cet officier déserteur a permis de mettre au jour des liens avec d'autres militaires, notamment un officier nommé Compaoré Joanie, un ancien sous-officier Zerbo Laoko, un commandant Ouédraogo Frédéric en poste au Centre intégré des opérations du Burkina Faso, ainsi qu'un officier en stage à l'étranger, Kaboré Constantin, qui a également rejoint les rangs des déserteurs à Abidjan.
« Le travail minutieux des services de renseignement a révélé un grand complot en préparation contre notre pays, dont le but ultime est de semer le chaos total en vue de placer le pays sous tutelle d'une organisation internationale », a expliqué le ministre Sana.
Selon lui, les conspirateurs avaient développé plusieurs stratégies pour déstabiliser les forces de défense et de sécurité. Ils ont notamment tenté de transmettre des informations sensibles aux terroristes afin d'accentuer les attaques contre les militaires et les civils, dans l'espoir de susciter la révolte contre les autorités.
La Côte d'Ivoire accusée à nouveau
Des messages de manipulation ont également été diffusés, visant à créer des frustrations et un sentiment de peur au sein des forces armées. Des leaders religieux et coutumiers ont même été sollicités pour convaincre certains officiers de s'engager dans cette « mission funeste », comme l'a indiqué le ministre. « Quelques jours avant la mise en œuvre de ce projet diabolique, des VDP et soldats patriotes se sont présentés dans plusieurs services, notamment au renseignement et à la présidence du Faso, pour dénoncer le coup en préparation », a précisé Mahamadou Sana.
Ces dénonciations, qui se sont poursuivies jusqu'au 15 avril 2025, ont permis aux autorités d'arrêter les cerveaux de la manœuvre à Ouagadougou, tandis que d'autres comploteurs, dont le capitaine Ouédraogo René David, ont pris la fuite vers la Côte d'Ivoire. Le ministre a souligné que les services de renseignement burkinabè continuent de mener leurs investigations, car les instigateurs du complot se trouvent toujours en Côte d'Ivoire, d'où ils cherchent à poursuivre leurs activités déstabilisatrices avant le mois de juin.
« Il faut noter que les cerveaux à l’extérieur du pays sont tous localisés en Côte d’Ivoire, y compris le nommé Barry Abdrahmane. Le complot se poursuit activement depuis le centre des opérations à Abidjan, avec pour objectif de semer le chaos au Burkina Faso avant le mois de juin. Les services de renseignement poursuivent leurs actions de surveillance et tiendront l’opinion nationale au courant de toute évolution de la situation », a précisé le ministre de la Sécurité.
Face à cette nouvelle menace, le ministre de la Sécurité a appelé les populations à rester sereines et vigilantes, et a encouragé les forces combattantes à poursuivre leur mission avec détermination.
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