Début mars 2025, Gilbert Sètondji Boco a en effet été suspendu puis relevé de ses fonctions de CA par le conseil communal, dominé par les élus UPR. Selon le maire Angelo Ahouandjinou, cette sanction fait suite à « un manquement grave à l'obligation de réserve » du CA, considéré comme « une faute lourde » par l'équipe municipale.
Mais pour Victor Topanou, ce reproche ne tient pas. Selon lui, le CA n'aurait « commis aucune faute administrative » mais aurait plutôt été sanctionné pour « un délit d'opinion » après avoir critiqué la gouvernance dans un groupe WhatsApp réservé aux conseillers communaux.
« Cette sanction est profondément injuste »a affirmé avec force le député, qui se dit « littéralement choqué »par cette décision. Membre influent de l'UPR, il regrette de ne pas avoir été écouté malgré ses tentatives d'intercession auprès du préfet, du président du parti et du ministre de la Décentralisation pour faire annuler cette sanction qu'il juge « la plus grosse injustice » depuis son élection.
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Selon Victor Topanou, cette affaire ne devait pas être « ébruitée » car elle risque de donner « un sentiment de division interne » au sein de l'UPR, à quelques mois d'élections majeures où le parti a besoin d'être rassemblé . Le député déplore également que le CA ait été frappé d'une « double sanction » : suspendu de ses fonctions d'arrondissement, il a aussi été « relevé de ses fonctions au travail » alors qu'il était en congé.
« Comment voulez-vous qu'ils le prennent ? Comment voulez-vous que sa famille le prenne ? Comment voulez-vous que ses amis le prennent ? Et ne serait-ce que le Béninois ordinaire le prenne comment ? », s'est interrogé le député, visiblement très affecté par cette situation qu'il juge profondément « injuste ».
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