Le Forum diplomatique d’Antalya s’est tenu le 12 avril 2025 et a réuni des représentants diplomatiques et des responsables politiques de plusieurs pays. Au sein du panel intitulé « Sahel : l’avenir de l’intégration régionale », le ministreJean-Mariee Traoré a présenté la vision des dirigeants de la Confédération des États du Sahel. Il rappelle que la création de la Confédération des États du Sahel (AES) est née de la nécessité de dépasser l’incapacité de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à instaurer une solidarité régionale face aux défis sécuritaires.
« Face à l’insécurité et au terrorisme, nos pays ont dû ouvrir les yeux sur leurs véritables besoins, faiblesses et potentialités en matière de coopération. C’est de cette prise de conscience qu’est née la vision confédérale de l’AES, fondée sur des décisions courageuses et l’exploitation de nos propres ressources », a expliqué le patron de la diplomatie brukinabè. Dans son discours, il a souligné l’importance d’un partenariat étroit entre les États sahéliens pour relever les défis sécuritaires et établir un cadre de coopération adapté aux réalités régionales.
Parallèlement, le Chef de la diplomatie burkinabè a précisé la nécessité de poser les bases d’une véritable relance économique. « Il s’agit de poser les bases d’une véritable relance économique sous-régionale, de bâtir des marchés intérieurs dynamiques, ce qui avait cruellement manqué jusque-là. Nous repartons d’une économie endogène, structurée, pour rayonner dans toute la région », a-t-il déclaré.
Il a aussi insisté sur la sécurisation et la valorisation des ressources naturelles dans la région. « Nous revalorisons nos capacités internes et proposons un environnement sécurisé aux investisseurs. Le marché sahélien que nous voulons créer sera alimenté par les Sahéliens eux-mêmes. Nos ressources, telles que l’or ou l’uranium, doivent d’abord profiter à nos populations », a-t-il martelé.
Jean Marie Traoré a conclu son intervention en comparant la croissance économique actuelle aux performances d’autres pays en période de paix. « La croissance économique que nous connaissons est comparable, voire parfois supérieure, à celle de certains pays en paix », conclut-il.
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