Dans le célèbre film béninois « Djibiti » sorti en 2008, l'acteur béninois Oncle bazar, un escroc qui se faisait passer pour un homme d'affaires avant de finir par dépouiller sa victime qui est un Européen. Pour parachever son escroquerie, Oncle Bazar avait simulé sa mort et avait organisé ses funérailles. Mais entre la fiction et la réalité, il n'y a qu'un seul pas.
C'est aussi l'histoire similaire d'un prévenu nommé K.D.P qui a été placé en détention préventive le 11 novembre 2024 par le parquet spécial de la CRIET. Le jeune homme a été poursuivi pour deux chefs d'accusation : « Escroquerie via internet et blanchiment de capitaux ».
Convoqué à la barre, le prévenu a rejeté catégoriquement les faits et affirme ne pas être un cybercriminel. Sa victime est un homme de nationalité française qui a porté plainte auprès des autorités béninoises.
Selon les faits présentés par l'avocat de la victime, le Français nommé D.D. a été contacté par un homme d'affaires de nationalité béninoise. La victime qui habitait à Rouen en France a commencé par échanger avec le présumé gayman. Leur relation va durer plusieurs années. L'avocat de la victime indique que le prévenu va réussir à escroquer 53 millions FCFA avec des méthodes chimériques avant de faire croire qu'il serait décédé. L'homme de droit a réclamé la condamnation du présumé cybercriminel à verser 53 millions FCFA au Français qui n'était pas présent à l’audience.
Selon son procès-verbal lu par la Cour, des photos ainsi que des messages de ses funérailles envoyées au Yovo ont été retrouvés dans ses téléphones. Dans l'un des messages envoyés au blanc et lu par la Cour, la femme du prévenu aurait tenté de faire croire au blanc que son corps venait de quitter l'église pour l'enterrement dans un cimetière de Dangbo, au sud du Bénin. Le présumé cybercriminel a simulé sa mort et serait dans les prêts fictifs.
À la barre, le prévenu a indiqué n'avoir pas simulé sa mort et ne reconnaît pas avoir arnaqué le citoyen français. Il a rejeté le tort sur un autre intermédiaire du Français. C'est ce dernier qui aurait arnaqué le Yovo. Il affirme avoir pris ses distances du français après avoir remarqué qu'il voulait l'entraîner dans l'homosexualité après qu'il lui a promis un poste dans une pâtisserie et un voyage en France.
Les réquisitions du ministère public
Dans ses réquisitions, le ministère public représenté par le premier substitut du procureur spécial de la CRIET a requis la condamnation pour escroquerie via internet du jeune homme à cinq (5) ans de prison ferme et à un million franc CFA d'amendes fermes. Il a également demandé à la Cour de le condamner à payer 53 millions FCFA au citoyen français.
Le verdict du procès est attendu pour le lundi 19 mai 2025, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
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