Les attaques menées par des groupes jihadistes contre les forces béninoises se sont intensifiées ces derniers mois. Patrice Talon souligne que ces incursions restent limitées aux zones frontalières. « Ces incursions ne vont pas au-delà des zones frontalières, mais notre armée est confrontée à des groupes terroristes qui évoluent en toute liberté dans des sanctuaires désertés. » Selon lui, cette situation permet aux assaillants de se regrouper et de mener des attaques coordonnées.
Une coopération régionale inexistante
Face à cette menace, le Bénin cherche à renforcer sa coopération sécuritaire avec ses voisins, mais les efforts restent vains. « Nous les relançons régulièrement (le Burkina Faso et le Niger, ndlr), en leur expliquant qu’une telle coopération non seulement nous permettrait de sortir de la situation de conflit asymétrique que nous subissons, mais servirait leurs propres intérêts sécuritaires. Nous n’obtenons pas de réponse ».
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Le président regrette que les relations avec le Burkina Faso et le Niger se soient détériorées, empêchant toute action conjointe contre les groupes armés. Il pense que cette absence de coordination limite la capacité du pays à poursuivre les assaillants au-delà de ses frontières.
Un renforcement des défenses nationales
En attendant une éventuelle coopération régionale, le gouvernement béninois mise sur le renforcement de ses capacités de défense. « Nous faisons le maximum d’efforts pour renforcer nos propres lignes de défense et, si je puis dire, pour « blinder » le Bénin contre le terrorisme », assure Patrice Talon.
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