Le président Patrice Talon a été assez clair sur la question de la libération de Reckya Madougou et Joël Aïvo, deux opposants politiques béninois condamnés et emprisonnés. Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, il a rejeté l'idée d'une grâce présidentielle pour ces deux détenus.
Selon Patrice Talon, « Si je le faisais, cela reviendrait à confirmer que les péchés commis sous le couvert de la politique sont plus pardonnables que les autres, et ce serait injuste ». Le président estime que Madougou et Aïvo ne sont pas des détenus politiques, mais plutôt « des acteurs politiques condamnés et détenus » pour des « actes délictueux ».
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« Nulle part dans le monde, faire de la politique ne fournit une quelconque immunité pour couvrir des actes délictueux », a fustigé Patrice Talon. Il a toutefois laissé entendre que son successeur pourrait choisir de les gracier s'il le souhaite, mais a ajouté que ce ne serait « pas une bonne chose ».
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