Alors que les joutes électorales pour la prochaine présidentielle au Bénin ne font que commencer, un scénario pour le moins inattendu pourrait se passer. Dans une interview accordée à l'hebdomadaire Jeune Afrique, le président Patrice Talon a laissé entendre qu'un accord avec son rival politique, l'ex-président Boni Yayi, pour désigner un candidat unique n'était pas à exclure.
Interrogé sur les rumeurs d'un soutien de Boni Yayi à un candidat d'opposition, Patrice Talon a en effet répondu de manière sibylline : « Peut-être nous retrouverons-nous autour du même choix, qui sait ? ». Une déclaration qui tranche avec les relations tumultueuses qu'ont entretenues les deux hommes par le passé.
Pourtant, le chef de l'État actuel a tenu à préciser qu'il n'avait "aucun problème" avec son prédécesseur, écartant ainsi tout risque de "revanche" de la part de Boni Yayi.
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Une telle alliance serait inédite dans l'histoire politique récente du Bénin, où les clivages entre mouvance présidentielle et opposition sont généralement très marqués. À moins de huit mois de la date limite de dépôt des candidatures, aucun nom n'a encore été officiellement avancé, que ce soit du côté de la majorité ou de l'opposition.
Patrice Talon a d'ailleurs indiqué qu'il ne dévoilera son choix que "le plus tard possible" afin de ne pas "perturber inutilement l'action gouvernementale", préférant se concentrer sur les "autres priorités" de son mandat. Cette stratégie de communication attentiste tranche avec l'habituelle combativité du président béninois.
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