Le procès de l’affaire de vol présumé de carburant au sein de la Marine béninoise s'est poursuivi ce jeudi 6 mars 2025 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Dans ce dossier, plusieurs militaires marins ont été placés en détention provisoire pour des charges d’abus de fonction, de recels de vols et de blanchiment de capitaux. D’autres militaires de la base navale sont poursuivis sans mandat de dépôt.
Dans ce dossier l’ex-chef d'état-major de la Marine béninoise, Jean-Léon Olatoundji, placé en détention provisoire fin mai 2024, n’est pas poursuivi. Deux présumés receleurs du carburant de gasoil issu de ce présumé vol sont poursuivis avec mandat de dépôt. Ils ont tous plaidé non coupable lors de précédentes audiences dans l’affaire.
Des peines de prison requises
Lors de l’audience de ce jeudi 6 mars 2025, le ministère public représenté par le deuxième substitut du procureur spécial de la CRIET a fait ses réquisitions contre les 14 prévenus dans ce dossier. Le procureur a requis de la Cour de retenir dans les liens de la prévention des faits d'abus de fonction l’ex-commandant de la base navale de Cotonou, Bléké et trois autres militaires marins. Les trois marins concernés sont : Bayikenam, Montcho et Yatakpara. Pour ces faits, le ministère public a requis contre eux, cinq (5) ans de prison dont deux ans fermes et deux (2) millions FCFA d'amendes fermes chacun.
Pour justifier ses réquisitions contre l’ex-commandant de la base navale de Cotonou, le ministère public de la CRIET souligne entre autres qu'il était patron de la base et que le vol de carburant ne saurait se passer sans qu'il ne soit informé.
Contre un cinquième militaire marin nommé Francky et poursuivi pour abus de fonction, le ministère public a demandé à la cour de disqualifier ces faits en recel d'abus de fonction. Il a donc requis contre ce prévenu 5 ans de prison dont douze (12) mois fermes et deux millions FCFA d'amendes. Dans ce dossier, deux commerçants sont placés en détention provisoire pour des faits de recel de vol et blanchiment de capitaux.
À l’égard de ces deux commerçants, le parquet spécial de la CRIET a demandé à la Cour de requalifier les faits de recel de vol et blanchiment de capitaux en « recel d'abus de fonction ». Le ministère public a requis 5 ans de prison dont 12 mois fermes et deux millions FCFA d'amendes fermes chacun contre les deux commerçants, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Pour sept autres prévenus dont des militaires poursuivis sans mandat de dépôt dans ce dossier, le ministère public a requis leur relaxe au bénéfice. Selon le parquetier l’enquête menée n'a pu prouver leur responsabilité.
Des avocats de la défense ont plaidé la relaxe pure et simple des prévenus. Certains ont même souligné la vacuité du dossier. Le verdict du procès a été renvoyé au jeudi 03 avril 2025, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Commentaires
Ayedoun Hervé
0156940944
07-03-25 à 10:23