À Nouakchott, lors de son procès en appel, Mohamed Ould Abdel Aziz, ancien président de la Mauritanie, a vu le procureur général requérir une peine de vingt ans de prison à son encontre. Il est accusé de détournement de fonds publics et d’enrichissement illicite durant son mandat.
Ce procès fait suite à une condamnation à cinq ans de prison prononcée en décembre 2023, lors de son premier jugement. Aux côtés de l'ex-président, deux anciens premiers ministres et plusieurs hauts responsables sont également jugés pour des accusations de trafic d’influence, de blanchiment d’argent et d'abus de fonctions.
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Né en 1956, Mohamed Ould Abdel Aziz a fait carrière dans l’armée, avant de renverser le président élu en 2008 par un coup d’État. Cette action marqua le début de sa domination politique. L’année suivante, il remporte l’élection présidentielle et, en 2014, il est réélu pour un second mandat. Durant cette période, il se distingua par ses efforts de lutte contre le terrorisme, notamment au sein de la région sahélienne. En parallèle, il lança plusieurs projets économiques, concentrés sur le développement des infrastructures et du secteur énergétique afin de moderniser le pays.
Après avoir respecté la limitation de mandats en 2019, Mohamed Ould Abdel Aziz se retire du pouvoir et cède la place à son ancien allié, Mohamed Ould Ghazouani. Cependant, ce dernier se distança rapidement de l'ex-président. Peu après, Aziz fut accusé de corruption et de détournement de fonds. En 2021, il fut arrêté et jugé pour enrichissement illicite, abus de pouvoir et blanchiment d’argent. L’affaire prend une nouvelle tournure en décembre 2023, lorsqu’il est condamné à cinq ans de prison. Aujourd’hui, le procès en appel a relancé la situation, avec la requête de vingt ans de prison.
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