Depuis janvier 2025, la situation sécuritaire dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) s'est considérablement détériorée en raison de l'intensification des affrontements entre l'armée congolaise et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Cette violence a déjà fait environ 7 000 morts et déplacé près de 450 000 personnes, selon les déclarations de la Première ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka, devant le Conseil des droits de l'homme des Nations unies.
Face à cette crise humanitaire et sécuritaire alarmante, les chefs d'État de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) ont pris l'initiative de nommer trois médiateurs pour relancer les négociations de paix.
Lors d’un sommet conjoint tenu le 8 février en Tanzanie, les dirigeants de la SADC et de l’EAC ont réaffirmé leur engagement à œuvrer pour un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel ». Cet appel visait principalement à contraindre les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise selon les autorités congolaises, à suspendre leurs offensives contre les forces armées de la RDC.
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Dans cette optique, trois figures politiques expérimentées ont été désignées pour piloter les efforts diplomatiques : l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, l’ancien Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn et Uhuru Kenyatta, ex-président du Kenya et facilitateur du processus de Nairobi. Leur mission est de coordonner les processus de paix en cours à Luanda et à Nairobi afin de favoriser une solution concertée entre les différentes parties prenantes du conflit.
Le mandat de ces facilitateurs inclut non seulement la facilitation des négociations entre les rebelles et le gouvernement congolais, mais aussi la supervision de l’application des résolutions prises lors des précédents pourparlers.
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