Lundi 24 février 2025, en présence du Président de la République, Patrice Talon, et du Président de l'Assemblée Nationale, Louis G. Vlavonou, a eu lieu la cérémonie d'installation des membres de la 7ème mandature du Conseil Économique et Social (CES). Une étape charnière pour cette institution consultative, qui doit désormais prouver son utilité après des années de critiques.
Créé en 1991 puis réformé en 2024 par la loi n°2024-26 du 17 juillet, le CES a pour mission principale de formuler des avis éclairés sur les projets de loi, d'ordonnance ou de décret qui lui sont soumis. Mais son rôle a été élargi lors de la dernière réforme, comme l'a souligné le Président de l'Assemblée Nationale : « Vous serez désormais le pont qui relie les citoyens aux gouvernants ».
Composé de neuf membres au niveau national et de douze coordonnateurs départementaux, le nouveau Conseil aura donc pour tâche de porter les aspirations des différents secteurs socio-professionnels et culturels auprès des décideurs politiques. Un défi de taille, dans un contexte où la pertinence même du CES a été remise en cause lors de la révision constitutionnelle de 2019.
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« De votre efficacité dans la contribution à la mise en œuvre d'une politique pertinente de développement équilibré du territoire et des secteurs, dépendra la longévité d'une Institution longtemps galvaudée et maintes fois en passe d'être effacée », a ainsi lancé le Président Talon aux nouveaux membres. Un appel à la mobilisation pour cette 7ème mandature, qui devra réinventer le rôle du Conseil Économique et Social dans la gouvernance du pays.
Entre renforcement du dialogue social, portage des attentes citoyennes et contribution aux politiques publiques, les défis sont nombreux pour le CES. Mais c'est le prix à payer pour justifier son maintien, alors que certains envisageaient sa suppression il y a encore quelques années.
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