C'était une rencontre hautement symbolique que les députés du parti Les Démocrates avaient prévu d'organiser le dimanche 9 février à Tankpè dans la commune d’Abomey-Calavi. Après plusieurs mois de travail sur le terrain, les élus de l'opposition souhaitaient en effet rendre compte de leur action à leurs militants et sympathisants. Mais leur initiative n'a pas du tout été du goût des autorités.
Dès 14 heures, de nombreux policiers armés ont investi les lieux, interdisant catégoriquement l'accès à l'espace réservé à la réunion. Malgré les efforts de négociation des organisateurs, qui assuraient avoir rempli toutes les formalités légales, la police républicaine a maintenu son refus. Elle a évoqué un "défaut d'autorisation".
Face à cette interdiction jugée abusive, les députés de l'opposition n'ont pas caché leur colère. « Nous avons été empêchés de faire une reddition de comptes, de rencontrer nos militants. C'est triste. C'est déplorable » a déploré avec amertume le député Antonin Hounga, de la 6ème circonscription électorale.
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Sa collègue Hélène Olossoumaï a, quant à elle, exprimé sa profonde frustration face à cette situation : «Notre cher pays qui était convoité, envié, et qui était un modèle de démocratie, est à terre. Ça ne va pas. Nos cœurs saignent ».
Le Secrétaire national à la communication du parti LD, Guy Dossou Mitokpè, a dénoncé le fait que les autorités d'Abomey-Calavi emboîtent le pas à celles d'autres communes du pays, réprimant ainsi de manière systématique l'opposition politique. « Toutes les formalités légales avaient été remplies pour l'organisation de cette rencontre », a-t-il assuré.
Commentaires
Issifou orou Idias
Ajouter moi sur ce groupe WhatsApp Libre -Express 0164084493 merci d'avoir m'ajouter.Bonne nuit.
10-02-25 à 09:24