La mise en place de cette nouvelle Commission nationale marque une étape décisive dans le processus de transition politique au Niger. Placée sous l'autorité directe du Président de la République, elle incarne la volonté des autorités militaires d'inscrire ce processus dans une dynamique d'inclusion et de représentativité.
Présidée par le Dr Mamoudou Harouna Djingarey, Chef de Canton de Sinder, personnalité respectée pour son leadership et son engagement en faveur du dialogue, la Commission réunit des figures de la société nigérienne. On y retrouve notamment l'ancien Premier Ministre Ibrahim Assane Mayaki, l'ancien Ministre Issoufou Katambé, et l'ancienne Ministre Bayard Mariama Gamatie.
La présence de représentants de la société civile, tels qu'Abdoulaye Seydou et Ali Idrissa, ainsi que d'universitaires et de leaders traditionnels, vise à garantir une diversité d'approches et une légitimité accrue aux travaux de cette instance.
Ces missions
Selon le décret, les missions confiées à la Commission Nationale sont ambitieuses et stratégiques. Elles incluent l'élaboration des documents de référence pour les débats, la supervision des assises régionales, la proposition d'un avant-projet de Charte de la Transition, et la rédaction des rapports provisoires et finaux. La Commission devra également mettre en œuvre un plan de communication pour assurer la transparence et la participation citoyenne tout au long du processus.
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Cinq sous-commissions thématiques ont été créées pour approfondir les réflexions sur des enjeux majeurs tels que "la paix, la sécurité, la réconciliation nationale et la cohésion sociale", "la refondation politique et institutionnelle", "l'économie et le développement durable", "la géopolitique et l'environnement international", ou encore "la justice et les droits de l'homme". Composées d'experts et de personnalités qualifiées, ces sous-commissions auront pour mission de formuler des recommandations concrètes pour orienter les décisions futures.
Un calendrier serré
Le décret fixe un délai de trois semaines à la Commission Nationale pour déposer son rapport final des Assises auprès du Président du CNSP. Ce document devra synthétiser les débats, intégrer les recommandations issues des discussions et proposer une vision claire pour la transition. Pour mener à bien ses missions, la Commission pourra s'appuyer sur un comité technique et un personnel d'appui, tandis que les frais de fonctionnement seront pris en charge par le budget de l'État.
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