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CRIET : 12 mois de prison pour un beau-frère du Directeur général de la police républicaine

Un homme présenté comme un beau-frère de Soumaïla Yaya Alabi, Directeur général de la police républicaine (DGPR) a été condamné le lundi 27 janvier 2025 à 12 mois de prison. Le prévenu était poursuivi pour des faits de cybercriminalité et d'usurpation de son titre dans les commissariats, mais le juge a requalifié dans son verdict les faits en extorsion de fonds.

Le Directeur général de la police républicaine, le général Soumaïla Yaya

Le Directeur général de la police républicaine, le général Soumaïla Yaya

Usant de sa proximité avec le DGPR, un homme qui s'est retrouvé devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a été fixé sur son sort. Lundi 27 janvier 2025, le nommé A.A., présenté comme un beau-frère de l'actuel patron de la police républicaine, a été reconnu coupable des faits d'extorsion de fonds et a été condamné à 12 mois de prison et un million franc CFA d'amendes. Il doit également verser 15 000 FCFA à sa victime, un policier qui était en fonction au commissariat de l’arrondissement d’Ekpè, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.

 

La Cour n'a pas suivi la réquisition du ministère public qui avait requis 5 ans de prison dont 2 ans fermes contre le prévenu A.A.

 

Le prévenu a été placé sous mandat de dépôt en février 2024. Selon des lectures de son procès-verbal faites par le juge et le ministère public lors de l'audience du lundi 4 mars 2024, des données cybercriminelles ont été retrouvées dans son téléphone. L'homme se faisait passer sur internet pour l'opposante Reckya Madougou et opérait dans l'arnaque. Les enquêteurs de la police républicaine ont notamment retrouvé en sa possession une pièce d'identité comportant sa photo mais avec un faux nom, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.

 

Menaces sur les policiers 

 

Les enquêtes préliminaires de la police renseignées sur le procès-verbal ont aussi révélé que le prévenu a fait enregistrer sur l'application Truecaller des numéros de téléphone au nom du Directeur général de la police républicaine. Avec ces numéros, le prévenu appelait des policiers et des commissariats pour leur donner des consignes et pour les menacer de mutation en cas de refus d'obtempérer. 

 

LIRE AUSSI : CRIET : Adohouannon, ex-régisseur de la DGI et son féticheur Salanon condamnés à 7 milliards de dommages-intérêts et 30 ans de prison
 

La lecture du procès-verbal par la Cour révèle que le prévenu prend aussi de l'argent chez des policiers pour leur garantir des mutations dans de bons commissariats de police. Le prévenu, apprend la Cour, intervenait dans les procédures au niveau des commissariats de police notamment pour faire libérer des motos saisies.

 

Le prévenu a toujours clamé son innocence 


Lors de précédentes audiences dans le dossier, le prévenu a rejeté d'emblée les faits de cybercriminalité mis à sa charge par le parquet spécial. Il avait plaidé non coupable affirmant qu'il est un innocent et qu'il ne savait rien de ces faits. 

 

Dans sa déposition, il reconnaissait sa proximité avec le Directeur général de police républicaine se présentant comme son beau-frère. Le prévenu a indiqué à la Cour qu'il fréquentait régulièrement la maison du patron de la police. Mais, il confie qu'après son arrestation et après quelques jours de garde à vue, il a été présenté au DGPR. 

 

Selon sa déposition, le Directeur général de la police républicaine lui a déclaré qu'il a vu les données cybercriminelles qui ont été retrouvées dans son téléphone et qui lui a demandé d'aller répondre des faits devant la justice.

 

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