Les vérités d'Adrien Houngbédji au président Patrice Talon. Le week-end dernier, le 1er février 2025, Adrien Houngbédji a reçu les vœux de nouvel an des anciens responsables de son ancien parti, le PRD. Lors de cette réunion politique, l'ex-président de l'Assemblée nationale n'a pas mâché ses mots, s'exprimant ouvertement sur les sujets qui agitent actuellement le Bénin.
Sans nommer directement Olivier Boko, une figure politique emprisonnée et condamnée à 20 ans de prison, Houngbédji a évoqué son cas. « Je veux être honnête. Ce que nous avons vu cette semaine, c'est la conséquence de l'exclusion », a-t-il estimé. Il précise que : « La victime n'est pas mon ami ». Adrien Houngbédji a néanmoins affirmé que « ce qui [le] préoccupe, ce sont les principes ».
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Revenant sur les idéaux qui avaient présidé à la création du PRD en 1990, Houngbédji a rappelé que son parti avait toujours « rêvé d'un Bénin libre où l'État de droit et la démocratie seraient respectés ». Selon lui, ces aspirations sont aujourd'hui « menacées par la répression politique actuelle qui voit des compatriotes incarcérés pour des délits d'opinion ou contraints à l'exil ».
Pour l’ancien responsable politique, il y a des prisonniers politiques au Bénin. « Nous ne voulions pas que des Béninois soient en prison pour des délits d'opinion. C'est ça notre rêve », a-t-il insisté.
Pour Adrien Houngbédji, la solution passe impérativement par un dialogue inclusif rassemblant tous les acteurs politiques. « J'en appelle de mes vœux à ce que nous nous retrouvions sous l'arbre à palabre, que nous mettions tout sur table », a-t-il lancé. Il estime que cela est « essentiel pour la réconciliation nationale ».
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