Six personnes sont poursuivies dans cette affaire. Il s'agit de Olivier Boko, Oswald Homeky, Ganiou Sanoussi (chauffeur d’Oswald Homeky), Hugues-Crépin Adjigbékoun (comptable de Rock Salvin Nieri, beau-frère d’Olivier Boko), de Roch Salvin Niéri, Corneille Ahotognon Déo-gratias Corneille. Les chefs d’accusation retenus sont le complot contre l’autorité de l’État, la corruption d’agent public et fausses attestations.
Les audiences précédentes ont été marquées par plusieurs événements significatifs. Le mardi 21 janvier 2025, les avocats de la défense se sont retirés du procès, contestant la composition de la cour. Mardi 28 janvier 2025, Olivier Boko et Oswald Homeky ont choisi de ne pas faire de déclaration devant la cour.
L’État béninois, partie civile dans cette affaire, a formulé ses demandes lors d’une audience de l'audience du mercredi 29 janvier 2025. Il réclame la condamnation d’Olivier Boko, Rock Salvin Niéri et Oswald Homeky à une amende de 77 milliards de FCFA pour préjudice subi, ainsi que la confiscation de leurs biens. Des demandes similaires, avec des montants variables, ont été formulées à l’encontre des autres accusés.
Les réquisitions du procureur, attendues ce jeudi 30 janvier 2025, constitueront un élément clé de la procédure. Elles seront suivies des plaidoiries de la défense (si les accusés se constituent de nouveaux avocats avant cette date) et du délibéré de la cour.
À l'ouverture de l'audience à 09 heures 38 minutes, l'avocat de l'État béninois, Me Maximin Kakpo Assogba remet des procès-verbaux de constat à la Cour et aux accusés Olivier Boko et Oswald Homeky. Ces procès-verbaux constatent que les avocats se sont déconstitués officiellement mais sont officieusement restés dans la salle d'audience pour assister les accusés.
Mario Mètonou fait ses réquisitions et exprime son amertume
09 heures 43 minutes : Le procureur spécial près de la CRIET, Mario Mètonou est à la manœuvre. « Bon Dieu, faites que ce ne soit pas vrai ». Ce sont par ces mots que le magistrat affirme avoir réagi la nuit du 23 au 24 septembre 2024 lorsque le défunt commissaire de la Brigade criminelle de Cotonou, Émile Adjékossi l'a informé par téléphone de l'arrestation de l'ex-ministre Oswald Homeky pour complot contre la sûreté de l'État. « J'ai refusé d'y croire jusqu'au moment où j'ai obtenu les éléments de l’enquête », a ajouté le procureur.
Mario Mètonou se dit partagé partagé entre l’amitié, le patriotisme et le devoir. « Je vous connais toujours, mais le devoir m'appelle », a indiqué Mario Mètonou aux accusés Olivier Boko et Oswald Homeky. J'aurais voulu prononcer cette réquisition en présence d'avocats de la défense. J'aurais surtout préféré être ailleurs ce matin. J'aurais préféré être en présence d'un canular. Mais hélas ! Nous y voilà » , regrette le procureur spécial Mario Mètonou.
03 acquittements requis
Gbaguidi Ahotognon Déo-gratias Corneille, gérant de la société GTP appartenant à Rock Salvin Nieri, beau-frère de Olivier Boko. Il est poursuivi pour complot contre la sûreté de l’État. Selon le procureur, « c'est un prête-nom et un gérant de paille ». Il n'est pas associé à la vie de l'entreprise qui est en réalité gérée par Rock Salvin Nieri. Le ministère public a requis son acquittement.
Un autre acquittement requis est celui de Ganiou Sanoussi, chauffeur de Oswald Homeky. L’homme est poursuivi pour fausses attestations. Le fait d’amener à la demande de son patron un véhicule pour le changement d'une fausse plaque d'immatriculation n'est pas une infraction. L'élément intentionnel n'y est pas selon le procureur. L’acquittement de Hugues-Crépin Adjigbékoun est également requis.
20 ans de réclusion criminelle requise contre Rock Niéri; 10 ans contre Homeky et Boko
Après six jours d'audience houleux, marqués par le retrait en bloc des avocats de la défense qui contestaient la composition de la cour, le procureur a pris la parole pour requérir de lourdes peines contre les prévenus.
Pour Olivier Boko et son beau-frère Roch Salvin Niéri, le procureur a demandé à la Cour de les retenir dans les liens de la prévention des faits de complot contre la surêté de l'Etat et corruption d'agent public. Il a requis la condamnation de Rock Niéri, aujourd'hui en fuite à 20 ans de réclusion et un milliard FCFA d'amende ferme et au frais. Il a requis 10 ans de réclusion pour l'homme d'affaires Olivier Boko et 1,5 milliards FCFA d'amende ferme et au frais.
Concernant l'ex-ministre Oswald Homeky, les réquisitions sont également sévères. Le procureur a requis 10 ans de réclusion criminelle et 1,5 milliards FCFA d'amende ferme et au frais pour "complot contre la surêté de l'État, faux et usage de faux et corruption d'agent public". Le procureur a également demandé la saisie des 1,5 milliards FCFA et de la voiture Prado contenant l'argent retrouvés chez l'ex-ministre Oswald Homeky et qui devraient servir de financer le complot, selon le parquet.
Pour les autres accusés - Ganiou Sanoussi, Corneille Ahotognon GBAGUIDI et Hugues Adjigbékoun -, le procureur a demandé leur acquittement.
L'État béninois, qui s'est constitué partie civile, réclame quant à lui 77 milliards de FCFA (117 millions d'euros) de dommages et intérêts, ainsi que la saisie de tous les biens des accusés, connus ou non. Le procurueur a demandé de recevoir la Constitution de partie civile de l'Agent judiciaire du trésor (AJT).
Malgré le retrait des avocats de la défense, Olivier Boko et Oswald Homeky ont choisi de garder le silence durant les audiences, jugeant que "la messe était dite d'avance" dans cette procédure qu'ils estiment "irrégulière".
À l'issue des réquisitions du procureur, les accusés ont la parole pour le moment. Les juges CRIET vont se se retirer pour délibérer. Le jugement final devrait être rendu dans les prochaines heures. Cette affaire hautement sensible au Bénin est très suivie par l'opinion publique.
Les dernières paroles de Boko et Homeky avant le verdict
la fin des réquisitions du procureur spécial près la CRIET, les accusés sont convoqués à la barre. Le comptable de Rock Salvin Nieri, Hugues Crépin Adjigbékoun rend grâce à Dieu pour les réquisitions du procureur spécial près la CRIET.
Ensuite, c'est l'ex-ministre Oswald Homeky qui a pris la parole. L'accusé a commencé par exprimer ses amitiés au procureur, mais a regretté les accusations. « Le pouvoir mange ses propres enfants. Parfois, malheureusement, ce sont les enfants les plus légitimes et les plus loyaux qui, par un concours de circonstances, sont victimes. Il faut savoir prendre les choses sportivement » a-t-il déclaré
Oswald Homeky a également déploré le fait que les preuves n'aient pas été prises correctement. « Demandez-leur de vous remettre la carte mémoire des vidéos de caméra de surveillance de mon garage et vous verrez tout le film..Les photos là n'ont pas été prises. Je ne suis pas naïf », a-t-il souligné. Il a ensuite évoqué le colonel Dieudonné Tévoédjrè. « Si c'est ainsi que mon ami (le colonel ) souhaite avoir ses galons de Général, je lui souhaite bonne chance », a-t-il affirmé.
Après Homeky, c'est Olivier Boko qui a pris la parole. Il a commencé par clamer son innocence face aux accusations de complot contre l'autorité de l'État, rejetant les réquisitions du ministère public qui le présentaient comme ayant les moyens de financer un complot d'atteinte à la sûreté de l'État. Olivier Boko a rappelé que : « Nous ne sommes pas dans un procès de richesse ou de pauvreté ».
LIRE AUSSI : CRIET : Hosée Houngnibo, soutien d'Olivier Boko, condamné à 5 millions FCFA d'amendes
Il est ensuite revenu en détail sur les conditions de son interpellation. Olivier Boko a expliqué qu'il se trouvait à Casablanca au Maroc lorsque le président Patrice Talon l'a appelé pour lui demander de rentrer à Cotonou, en raison d'une délibération prévue à l'Assemblée nationale sur la composition du Conseil économique et social. Bien qu'il soit rentré le lundi vers 1 heure du matin, il affirme ne pas être impliqué dans un complot, car s'il l'était, il ne serait pas sorti de chez lui à 2h du matin pour répondre à l'appel du président.
Olivier Boko a ensuite déclaré : « Je ne vais pas renier le procureur spécial. Il n'y a pas de place à la haine dans mon cœur. Je ne voudrais pas qu'on me condamne sur des déductions. Si j'étais dans un complot contre la sûreté de l'État, je n'allais pas sortir de chez moi à 2h du matin quand le président de la République m'a appelé. Je suis innocent. Je suis du système. Je sais. Je sais. Je sais. Ce procès est pour l'histoire. L'opposé de la justice ce n'est pas l'injustice mais l'indifférence ».
Il a demandé à la Cour de ne pas suivre les réquisitions du ministère public. Il avance comme argument les dépositions du commandant de la garde républicaine qui a dit n'avoir pas parlé de coup d'État avec lui. L’homme d'affaires Olivier Boko a ajouté qu'il laissait son sort dans les mains de Dieu. L'audience a été suspendue à 11 heures 47 minutes pour le verdict de la Cour.
Verdict : Boko, Homeky, Niéri condamnés à 20 ans de prison et 60 milliards FCFA à payer à l'Etat
Les juges sont revenus dans la salle d'audience pour le verdict autour de 17 heures 30 minutes. Selon le verdict, la Cour statuant publiquement en premier ressort et en matière criminelle a acquitté purement et simplement des fins de la poursuite des faits de faux certificats l'accusé Ganiou Sanoussi, chauffeur d’Oswald Homeky. L'accusé Corneille Déo-gratias Ahotognon est acquitté purement et simplement des faits de complot contre l’autorité de l'État. Hugues Crépin Adjigbékoun est acquitté au bénéfice du doute, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express
L'homme d'affaires Olivier Boko et son beau-frère Rock Salvin Nieri sont reconnus coupables des faits de complot contre l'autorité de l'État et corruption d'agent public. Quant à l'ex-ministre Oswald Homeky, il est reconnu coupable des faits de complot contre l’autorité de l’État, de faux certificats et de corruption d'agent public. Ainsi, Olivier Boko, Oswald Homeky et Rock Salvin Nieri sont condamnés à 20 ans de réclusion criminelle et à 4,5 milliards FCFA d'amendes chacun. Un mandat d'arrêt a été décerné contre Rock Salvin Nieri, beau-frère d'Olivier Boko qui est aujourd'hui en fuite.
Dans sa décision, la CRIET reçoit la constitution de partie civile de l'État béninois et les condamnes à lui payer solidairement la somme de 60 milliards FCFA. La Cour a ordonné la confiscation de la police d'assurance de 55 millions FCFA souscrit dans les livres d'assurance de NSIA BANQUE Côte d'Ivoire, la saisie des 1,5 milliards FCFA retrouvés chez Oswald Homeky ainsi que du véhicule Prado. Ils disposent de 15 jours pour faire appel du verdict
Commentaires
ADJIBI Lassissi
Quelles similitudes peut-on faire avec affaires de tentative d'empoisonnement ? Late avait-il démarré ? Le juge HOUSSOU doit-être interpeller pour nous éclairer. Pour ma part citoyen landa, c'est une affaire non lieu. Comme les faits qui avait justifiés la tentative d'empoisonnement de YAYI étaient réunis et YAYI n'avait pas démarré la consommation. "Je ne suis pas un héros" a déclaré non lieu. Dans le cas d'espèce, on nous dit que les faits sont réunis pour opérer un coup d'état. Ce que nous savons il n'y pas eu démarrage du coup d'état. Si c'était le juge "je ne suis pas un héro" pour rester dans sa logique, il devrait déclaré le non lieu et acquitter les présumés. Malheureusement, ces derniers ont eu la malchance que ce juge aussi chevronné qu'il soit au Palai de la présidence de la République dont le béninois landa que je suis chercher à connaître ses attributs au poste qu'il occupe. Ainsi va la vie la vie au Bénin avec une justice impartial et on demande aux opposants de venir faire face à la justice de leur pays. Malheureusement, le tout premier acteur qui a créé la CRIET et qui a prononcé cette phrase est en fuite. Aujourd'hui n'a plus confiance à cette même justice qu'il a créé. On dit souvent le second nom de Dieu c'est le temps. Ce n'est pas fini d'autres pas les moindres tête pensante de la création de cette justice vont la fuir lorsque le peuple va décider prendre son destin en main un jour. La seule chose que je demande c'est la patience et que Dieu nous prêt longue vie. On dit souvent dans nos ladages je cite : " l'assassin n'est pas qu'on soulève le couteau devant lui. Car il connaît bien plus que tout le monde le rôle de couteau. CRIET tu as de beaux temps devant toi
31-01-25 à 12:47
ADJIBI Lassissi
Quelles similitudes peut-on faire avec affaires de tentative d'empoisonnement ? Late avait-il démarré ? Le juge HOUSSOU doit-être interpeller pour nous éclairer. Pour ma part citoyen landa, c'est une affaire non lieu. Comme les faits qui avait justifiés la tentative d'empoisonnement de YAYI étaient réunis et YAYI n'avait pas démarré la consommation. "Je ne suis pas un héros" a déclaré non lieu. Dans le cas d'espèce, on nous dit que les faits sont réunis pour opérer un coup d'état. Ce que nous savons il n'y pas eu démarrage du coup d'état. Si c'était le juge "je ne suis pas un héro" pour rester dans sa logique, il devrait déclaré le non lieu et acquitter les présumés. Malheureusement, ces derniers ont eu la malchance que ce juge aussi chevronné qu'il soit au Palai de la présidence de la République dont le béninois landa que je suis chercher à connaître ses attributs au poste qu'il occupe. Ainsi va la vie la vie au Bénin avec une justice impartial et on demande aux opposants de venir faire face à la justice de leur pays. Malheureusement, le tout premier acteur qui a créé la CRIET et qui a prononcé cette phrase est en fuite. Aujourd'hui n'a plus confiance à cette même justice qu'il a créé. On dit souvent le second nom de Dieu c'est le temps. Ce n'est pas fini d'autres pas les moindres tête pensante de la création de cette justice vont la fuir lorsque le peuple va décider prendre son destin en main un jour. La seule chose que je demande c'est la patience et que Dieu nous prêt longue vie. On dit souvent dans nos ladages je cite : " l'assassin n'est pas qu'on soulève le couteau devant lui. Car il connaît bien plus que tout le monde le rôle de couteau. CRIET tu as de beaux temps devant toi
31-01-25 à 12:46
ADJIBI Lassissi
Quelles similitudes peut-on faire avec affaires de tentative d'empoisonnement ? Late avait-il démarré ? Le juge HOUSSOU doit-être interpeller pour nous éclairer. Pour ma part citoyen landa, c'est une affaire non lieu. Comme les faits qui avait justifiés la tentative d'empoisonnement de YAYI étaient réunis et YAYI n'avait pas démarré la consommation. "Je ne suis pas un héros" a déclaré non lieu. Dans le cas d'espèce, on nous dit que les faits sont réunis pour opérer un coup d'état. Ce que nous savons il n'y pas eu démarrage du coup d'état. Si c'était le juge "je ne suis pas un héro" pour rester dans sa logique, il devrait déclaré le non lieu et acquitter les présumés. Malheureusement, ces derniers ont eu la malchance que ce juge aussi chevronné qu'il soit au Palai de la présidence de la République dont le béninois landa que je suis chercher à connaître ses attributs au poste qu'il occupe. Ainsi va la vie la vie au Bénin avec une justice impartial et on demande aux opposants de venir faire face à la justice de leur pays. Malheureusement, le tout premier acteur qui a créé la CRIET et qui a prononcé cette phrase est en fuite. Aujourd'hui n'a plus confiance à cette même justice qu'il a créé. On dit souvent le second nom de Dieu c'est le temps. Ce n'est pas fini d'autres pas les moindres tête pensante de la création de cette justice vont la fuir lorsque le peuple va décider prendre son destin en main un jour. La seule chose que je demande c'est la patience et que Dieu nous prêt longue vie. On dit souvent dans nos ladages je cite : " l'assassin n'est pas qu'on soulève le couteau devant lui. Car il connaît bien plus que tout le monde le rôle de couteau.
31-01-25 à 12:44
Urbain
Je demande au chef de l'état de tous laisser simplement car c'est Dieu qui protège. Et IL LE protège énormément déjà
30-01-25 à 07:32