Cinquième et probablement dernière journée de procès devant la chambre criminelle de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Ce mercredi 29 janvier 2025, le procès opposant les hommes d'affaires Olivier Boko et Oswald Homeky à l'État béninois va reprendre devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet).
Les six accusés,dont Olivier Boko et Oswald Homeky sont poursuivis pour tentative de coup d'État contre le président Patrice Talon. Trois chefs d'accusation sont retenus contre les accusés : « complot contre l'autorité de l'État, corruption d'agent public et blanchiment de capitaux ».
Parmi les accusés figurent Ganiou Sanoussi, chauffeur de Oswald Homeky, de Hugues-Crépin Adjigbékoun, comptable de Rock Salvin Nieri beau-frère de Olivier Boko, et de Corneille Ahotognon Déo-gratias Corneille, gérant d'une entreprise de Roch Niéri.
Lors de l'audience du mardi 28 janvier, la Criet a ordonné la poursuite des débats malgré l'absence des avocats de la défense. En effet, la semaine dernière, les conseils juridiques d'Olivier Boko, d'Oswald Homeky et de quatre autres accusés se sont retirés du procès.
La raison est que la défense reproche à la Cour sa composition. Elle estime qu’au regard de l'article 254 du Code de procédure pénale en vigueur au Bénin, la composition d'une formation judiciaire siégeant en matière criminelle doit être de cinq magistrats dont un président et quatre assesseurs. Ce qui n'est pas le cas pour la formation judiciaire qui siège au procès en cours. Cette formation judiciaire est composée de trois juges dont un président de céans et deux magistrats assesseurs.
Malgré les demandes de délai supplémentaire formulées par les accusés pour tenter de se constituer de nouveaux conseils, la Cour n'a accordé que cinq jours, jusqu'au 27 janvier, pour qu'ils puissent se trouver de nouveaux représentants légaux. Toujours en absence des avocats, la Criet a dû prendre une décision mardi 28 janvier 2025 pour ordonner la poursuite des débats.
Lors de l'audience du mardi 28 janvier, Olivier Boko et Oswald Homeky ont finalement choisi de ne pas s'exprimer. Ils ont expliqué à la Cour qu’ils préféraient garder le silence, se disant convaincus que "la messe est dite d'avance" dans cette procédure judiciaire.
Le procès va se poursuivre ce mercredi 29 janvier. Les débats devraient reprendre avec les observations de la partie civile, les réquisitions du parquet et le délibéré final
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