Avis aux panafricanistes qui inventent de fausses informations sur la présence de bases militaires françaises au Bénin. Un panafricaniste en apprend à ses dépens à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Après plus de six mois passés derrière les barreaux, le ministère public de la CRIET a fait jeudi 16 janvier 2025 ses réquisitions dans le dossier du prévenu Apollinaire O. Adjallah.
Le parquet spécial près la CRIET a demandé à la Cour de retenir le prévenu dans les liens des charges d'incitation à la rébellion via les moyens de communication électronique. Il a alors requis douze (12) mois de prison dont huit (8) fermes et cinq-cents mille (500 000) francs CFA d'amendes.
Son avocat, Me Barnabé Gbago a estimé qu'il s'amusait en publiant sur les réseaux sociaux, les messages à l’origine de son arrestation. Il a plaidé la clémence de la Cour. Le verdict du dossier a été renvoyé au jeudi 13 février 2025, rapporte l’envoyé spécial de Libre Express.
Les faits
Le prévenu a été interpellé par les agents du Centre national d’investigations Numériques (CNIN) pour ses écrits sur les réseaux sociaux. L’homme a été placé en détention provisoire le jeudi 13 juin 2024 par le parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). La juridiction spéciale a retenu contre lui les charges d’incitation à la rébellion via les réseaux de communication électronique.
Lors de la première audience dans son procès, le jeudi 18 juillet 2024, le juge de la chambre correctionnelle de la CRIET avait procédé à la lecture des messages incriminés. « Béninoises et béninois, Très chers compatriotes, Dans l'intérêt supérieur de la Nation béninoise et pour la sécurité de la sous-région Ouest africaine, le Rassemblement des Démocrates à l'Ecoute du Peuple (RaDEP) donne un ultimatum de 15 jours à compter de ce jour, samedi 9 juin 2024 aux forces armées françaises, de quitter le territoire de la République du Bénin. Passé ce délai, nous informons l'opinion nationale et internationale, que tout soldat français identifié sur le territoire du Bénin, sera considéré comme "terroriste" et subira les sanctions réservées aux terroristes », tels étaient quelques extraits du message d'Apollinaire Adjallah lu par le magistrat.
Le prévenu avait évoqué le chômage pour justifier son acte après la lecture des extraits de ce message. « Je reconnais être l’auteur de ces propos. Mes propos n’avaient pas l’intention d'appeler à la rébellion. Je ne me vois pas chômeur depuis six (6) appeler à la rébellion. Je suis dans le regret total », a plaidé d'un air abattu le président du RaDEP.
Le prévenu a reconnu les faits et a plaidé la clémence de la Cour. Il a précisé qu'il s'amusait à s’exercer aux discours politiques et qu'il aimait la politique. Le prévenu indique qu'il est titulaire d'un BTS en banque et finance et que le chômage l'a poussé a écrit ce texte. Des arguments qui ont été renchéri par son avocat Me Barnabé Gbago qui a soutenu que le chômage a conduit son client à commettre ces actes délictuels.
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