Le pipeline Niger-Bénin a été une nouvelle fois victime d'un sabotage. Cet acte a été perpétré dans la nuit du samedi 11 janvier 2025, aux alentours de 3 h 20 du matin, à proximité de la localité de Mountseka, dans la région de Tahoua. Les forces de sécurité nigériennes, alertées par des informations faisant état d'une activité suspecte sur le site, se sont rapidement rendues sur place.
Malheureusement, les assaillants avaient déjà pris la fuite après avoir commis leur acte. « L'ennemi s'est par la suite replié vers le sud en direction d'un pays voisin », a rapporté Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB). Il y a quelques jours, le jeudi 9 janvier 2025, les forces de défense et de sécurité de Tahoua, en collaboration avec celles de Bagaroua, ont mené une opération qui a conduit à l’arrestation d’un marabout qui réside à Bagaroua. Ce dernier est suspecté de fournir du carburant aux groupes armés qui attaquent le pipeline.
Des renforts ont été déployés pour sécuriser la zone qui a subi le sabotage et permettre le début des travaux de réparation des infrastructures endommagées. L’opération Shara, en cours dans la région de Tahoua , vise à prévenir de telles attaques et à renforcer la sécurité des infrastructures.
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Les attaques contre le pipeline sont devenues récurrentes et mettent en péril l'économie et la stabilité du Niger. Le 12 juin 2024, une patrouille surveillant l’ouvrage avait été attaquée près de Salkam et a causé la mort de six soldats et la destruction de deux véhicules. Quatre jours plus tard, dans la nuit du 16 au 17 juin 2024, les rebelles du Front Patriotique de Libération (FPL) avaient endommagé le pipeline près de Tesker.
Dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 juillet 2024, le pipeline Niger-Bénin a été saboté une nouvelle fois près du village de Muntseka, à 335 km de Niamey, dans la préfecture de Konni. Le mercredi 18 décembre 2024, le Niger a accusé le Nigeria d'être impliqué dans des actes de sabotage du pipeline, notamment dans la région de Dosso.
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