Publicité

Bénin : candidat à la présidentielle de 2026, Kemi Seba mise sur "l’opération Jéricho” pour faire partir Patrice Talon

Face aux obstacles posés par le Code électoral béninois, le militant panafricaniste Kemi Seba a annoncé dimanche 5 janvier 2025 qu'il envisageait une "opération Jéricho" comme troisième option pour se présenter à l'élection présidentielle de 2026. Cette initiative s'appuierait sur une mobilisation populaire et une « triangulation des forces » pour permettre au peuple béninois de « reprendre le pouvoir ».

Le président béninois Patrice Talon et le militant panafricaniste Kemi Seba. Image d'illustration

Le président béninois Patrice Talon et le militant panafricaniste Kemi Seba. Image d'illustration

Stellio Gilles Robert Capo-Chichi alias Kemi Seba est officiellement candidat à la présidentielle de 2026 au Bénin. Le militant panafricaniste, pourfendeur de la France-Afrique l’a annoncé ce dimanche 5 janvier 2025. Alors que le Code électoral en vigueur au Bénin depuis février 2024 empêche toute personne d'être candidat à la présidentielle de 2026, le militant panafricaniste a dévoilé trois options dont « l’Opération Jéricho » qui lui permettraient d'être candidat face au régime du président Patrice Talon.
 

Être candidat de l’opposition ou révision du Code électoral 

 

Dans sa déclaration, Kémi Séba a d'abord dénoncé avec véhémence la "crise sociale sans précédent" que traverse actuellement le Bénin.  « Le Bénin connaît une crise sociale qui favorise les plus riches, une minorité de la population, pendant que la quasi-totalité du peuple vit dans des conditions qui dépassent l'entendement », a-t-il déclaré.

 

Kemi Seba a également condamné la "passion pour la persécution" du président Patrice Talon envers « les opérateurs économiques nationaux, qu'il pousse à l'exil, qu'il pousse à la dépression économique, politique et psychologique ». Selon lui, Talon cherche à tout "s'accaparer" et favorise les entreprises françaises qui "contrôlent massivement l'économie béninoise".

 

LIRE AUSSI : Le Niger donne un passeport diplomatique à Kémi Seba après la perte de sa nationalité française

 

Face à cette situation, Kemi Seba a déclaré avoir "accepté les demandes incessantes" de ses partisans pour se présenter à l'élection présidentielle de 2026. Mais, il affirme que le « code électoral corrompu » du Bénin « exclut structurellement les véritables opposants ».à Patrice Talon.

 

C'est pourquoi Kémi Séba a exposé trois options pour parvenir à sa candidature. Premièrement, « être porté candidat par le Parti Les Démocrates, le seul parti politique de l'opposition qui a le nombre de parrainages suffisant pour accéder aux élections ».  Il espère convaincre le président de ce parti qui est l'ancien président Yayi Boni, malgré les réticences de certains jeunes qui le voient comme « faisant partie de cette ancienne France-Afrique qui peine à vouloir mourir »
 

« L’opération Jéricho » en question 

 

Dans sa vidéo publiée sur Facebook, Kemi Seba a expliqué les détails de cette "opération Jéricho" qui constituerait sa dernière option pour parvenir à sa candidature. Selon lui, cette initiative « s'appuiera sur une base tripartitionnelle, une logique de révolution sur le terrain informationnel, une logique de mobilisation, de contestation populaire et une prise de responsabilité, de ceux habilités dans le pays à faire basculer les choses pour que le peuple puisse reprendre le pouvoir ».

 

Le militant panafricaniste a souligné l'importance cruciale de cette mobilisation populaire face à un régime de Patrice Talon qu'il juge corrompu et oppressif. « Nous avons tous vu la déclaration au Parlement, à l'Assemblée nationale, du président Patrice Talon. Une déclaration pleine de mépris, d'arrogance et aussi de panique, parce qu'un président en fin de mandat qui menace sa population est un président qui se sait en réalité en danger par rapport à son bilan », a-t-il dénoncé.

 

LIRE AUSSI : Kemi Seba déchu de la nationalité française pour ses positions anti-françaises

 

Kemi Seba estime que cette "intimidation" du pouvoir en place ne fonctionne plus auprès d'un peuple « qui a été si longtemps persécuté qu'il ne sent plus les coups ». C'est pourquoi il entend s'appuyer sur une « logique de mobilisation, de contestation populaire » pour permettre aux Béninois de « reprendre le pouvoir ».

 

Cette "opération Jéricho" s'articulerait également autour d'une « révolution sur le terrain informationnel » et d'une « prise de responsabilité, de ceux habilités dans le pays à faire basculer les choses ». Le militant panafricaniste n'a pas donné plus de détails sur ces aspects, mais a affirmé être prêt à « accompagner tous les processus évoqués parmi les trois » pour « libérer le Bénin » du régime actuel.

 

Kemi Seba s'est dit déterminé à mener ce combat dans la lignée de l'héritage du roi Béhanzin. 

 

« Dans tous les cas, nous accompagnerons tous les processus évoqués parmi les trois qui permettront à notre peuple d'arriver à la destination nommée : la libération du Bénin. Ce que nous avons propagé partout, nous allons l'installer ici, pour une résurrection du pays des Agodjiés, pour une résurrection du pays de l'ancien Dahomey, pour une résurrection d'un peuple qu'on a trop longtemps voulu écraser, mais que nul ne peut exterminer. Pour que le travail commencé par Béhanzin puisse être finalisé. Ce que le roi Béhanzin a commencé, nous allons plus que jamais le terminer. Le Bénin libre ou la mort, nous vaincrons », a précisé Kemi Seba.

Dans la même catégorie
Le président béninois Patrice Talon. © Présidence du Bénin

Rumeurs de coup d'État au Bénin : le gouvernement dément, Patrice Talon est toujours au pouvoir

Face aux rumeurs virales sur les réseaux sociaux annonçant un putsch militaire au Bénin, le porte-parole...

L'ex-député Kora Gounou Zimé est mort

Bénin : décès à 78 ans de l'ancien député Kora Gounou Zimé

Kora Gounou Zimé, ancien député et membre influent du parti Bloc Républicain, est décédé ce vendredi...

Le président togolais, Faure Gnassingbé

AES : le Togo pourrait devenir le prochain membre

Le Togo pourrait rejoindre l'Alliance des États du Sahel (AES). C'est ce qu'a déclaré le ministre des...

Commentaires

DEMAKOS

C'est curieux qu'en Afrique, ceux qui se proclament panafricanistes sont ceux là mêmes qui se sont fait des lits douillet et se sont incrustés, et collés comme goudron dans les pays qu'ils vilipendent à longueur de journée.... Ils vont même en procès contre ces pays dès qu'on tente de leur retirer le biberon de la bouche. Les vrais panafricanistes le peuple africain les reconnaît et les les suit contre vents et marées... N'en déplaise à ces panafricanistes verbaux, SONKO, DIOMAYE FAYE et leurs partisans au Sénégal sont de cette trempe de vrais panafricanistes. Point final.

20-01-25 à 10:25

Damien Hountondji

Le ridicule ne tue pas .le Bénin est tombé encore si bas pour être gouverner pas un traite comme lui. Un fait néant comme lui. Celui qui n a aucune dignité dans la mendicité. Prêt à livrer son pays pour la fain honte à celui qui même s asseoir et discuter politique avec lui . Si dois être candidat alors nous serons nombreux car on aura compris qu au Bénin la fonction présidentielle n a plus de valeur

05-01-25 à 05:55

Kemi seba le ridicule ne tue pas....Le Bénin pas encore tomber si bas pour se laisser gouverner par un traite comme séba kemi même chef de collectivité il ne pourra être au Bénin

.

05-01-25 à 05:49

Thierry

On a plus besoin des semeurs de troubles au Bénin

05-01-25 à 05:01

Laisser un commentaire