Le gouvernement béninois n'a pas tardé à réagir aux déclarations du président Tiani, qui a accusé le mercredi 25 décembre 2024 le Bénin de soutenir indirectement des groupes terroristes opérant au Sahel. Selon le dirigeant nigérien, le Bénin aurait acquis plus de 100 drones de type DJI Matrix, avec l'aide des forces spéciales françaises, pour les fournir à des groupes armés dans des zones sensibles comme Sokoto, Zamfara, Kebbi et le parc W.
« Au Bénin, le ministre de l’Intérieur devrait répondre à la question posée fin septembre concernant la commande de plus de 100 drones lancée à travers un autre canal national. Ces drones, de type DJI Matrix, disposent d’une portée de 1200 à 1500 m et peuvent couvrir de 15 à 30 km selon le signal. Ils sont équipés d’une vision nocturne », a affirmé le général Tiani
Cotonou conteste et risposte par voie diplomatique
Pour exprimer son vif mécontentement face à ces allégations, le ministère béninois des Affaires étrangères a pris deux mesures diplomatiques fortes. Tout d'abord, le ministre Olushegun Bakari a convoqué dans la matinée du lundi 30 décembre 2024 le chargé d'affaires de l'ambassade du Niger au Bénin. Lors de cet entretien, le chef de la diplomatie béninoise a fait part de la désapprobation de son gouvernement de manière catégorique, rapporte nos confrères de Banouto.
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De plus, le patron de la diplomatie béninoise, Olushegun Bakari a adressé une lettre de contestation à son homologue nigérien. Dans cette correspondance, il a réfuté avec fermeté les accusations portées par les autorités de Niamey. Le ministre béninois a également lancé un appel à une coopération militaire renforcée entre les deux pays, face aux défis sécuritaires communs auxquels ils sont confrontés dans la région du Sahel.
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