Malgré les efforts de normalisation des relations entre les deux pays, le ministre nigérien Bakary Yaou Sangaré a déploré que « le Nigeria n'a pas renoncé à servir de base arrière à la déstabilisation du Niger en complicité avec certaines puissances étrangères et les dignitaires de l'ancien régime auxquels il offre un refuge ».
Selon le communiqué lu par la télévision d'État, le ministre a indiqué à la chargée d'affaires que « le Niger fustige le silence complice des autorités du Nigeria qui prétendent travailler à la normalisation de nos relations, concernant le sort des fugitifs mentionnés ci-dessus qui continuent en toute impunité et de concert avec certains officiels nigérians à poser des actes subversifs contre le Niger ».
Les relations entre les deux pays s'étaient pourtant réchauffées fin août 2024 avec la reprise d'une coopération militaire, après un peu plus d'un an de rupture suite au coup d'État perpétré en juillet 2023 au Niger, renversant le président élu Mohamed Bazoum.
LIRE AUSSI : Nigéria : le Chef d'État-Major général des Armées dément les rumeurs d’installation de bases militaires étrangères
Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu, à la tête de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), avait un temps envisagé une action militaire régionale pour réinstaurer Bazoum au pouvoir. Mais depuis, le Niger s'est rapproché du Mali et du Burkina Faso, également dirigés par des militaires, avec qui il a créé la confédération de l'Alliance des États du Sahel (AES), actant ainsi le départ des trois pays de la Cedeao.
Le ministre Bakary Yaou Sangaré a toutefois assuré que malgré « ces attaques abjectes et ces entreprises honteuses de déstabilisation contre un pays frère » , le Niger met tout en œuvre pour assurer la quiétude et la paix pour sa population et « coopérer avec tous les pays épris de paix, dans un esprit de fraternité et de respect mutuel ».
Commentaires