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Le Mali, le Niger et le Burkina Faso annoncent leur retrait « irréversible » de la CEDEAO

Malgré les efforts de médiation de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), les trois pays de l'Alliance des États du Sahel (AES) - le Mali, le Niger et le Burkina Faso - ont affirmé vendredi 13 décembre que leur décision de se retirer de l'organisation régionale était "irréversible". Une annonce qui pourrait avoir de lourdes conséquences économiques et politiques pour la région.

Les trois dirigeants des pays de l'AES

Les trois dirigeants des pays de l'AES

Le retrait "irréversible" de l'AES de la CEDEAO. Lors d'une réunion ministérielle tenue le vendredi 13 décembre 2024 à Niamey, les représentants du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont annoncé que leur décision de quitter la CEDEAO était "irréversible". Cette déclaration intervient à deux jours d'un sommet des chefs d'État de l'organisation ouest-africaine, qui devait aborder cette question.

 

Selon le communiqué publié à l'issue de la réunion, « tout en rappelant la décision irréversible des États de la Confédération de retrait de la CEDEAO, les ministres engagent (...) à poursuivre les réflexions visant à convenir des modalités de sortie dans l'intérêt des populations de la Confédération ».

 

Conformément aux textes de la CEDEAO, le départ effectif des trois pays interviendra un an après l'annonce de leur retrait, soit en janvier 2025.

 

Des conséquences majeures pour l'Afrique de l'Ouest


Le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso, qui constituent la Confédération de l'Alliance des États du Sahel (AES), pourrait avoir de lourdes répercussions économiques et politiques pour l'Afrique de l'Ouest. 

 

Cette décision pourrait notamment remettre en cause un des principaux piliers de la CEDEAO, à savoir la libre circulation des personnes et des biens au sein de la région. La Confédération de l'AES représente en effet un vaste territoire enclavé, abritant une population de 72 millions d'habitants.

 

LIRE AUSSI : Bras de fer entre CEDEAO, Burkina, Niger et Mali : Patrice Talon veut l'arrêt des sanctions économiques
 

Les pays de l'AES, gouvernés par des régimes militaires hostiles à la France, ont annoncé en janvier leur volonté de quitter la CEDEAO, qu'ils jugent surtout instrumentalisée par Paris. Leurs efforts de rapprochement avec la Russie et leur critique du manque de soutien de l'organisation face à la menace jihadiste ont également motivé cette décision.

 

Malgré les tentatives de médiation, notamment du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye nommé en juillet dernier, le divorce entre l'AES et la CEDEAO semble désormais acté. Un nouveau coup dur pour l'organisation régionale, après les récents coups d'État au Mali, au Burkina Faso et au Niger.

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