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CRIET : le « Général Faléti » condamné à 10 ans de prison

Au Bénin, la CRIET a rendu ce lundi 9 décembre 2024 son verdict dans le dossier de l'autoproclamé « général Faléti ». Son complice a écopé d'une peine de prison ferme mais moins sévère. Il leur est reproché des faits d'atteinte à l’intégrité du territoire national après les violences postélectorales survenues à Savè entre décembre 2019 et janvier 2020.

Image d'illustration

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Le verdict de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) est tombé dans le procès du nommé Faléti Biaou Ayodele Prudence alias « Général Faleti ».  Un peu avant 18 heures, ce lundi 9 décembre 2024, le général autoproclamé Faléti et son complice ont été reconnus coupables des faits  « d'atteinte à l'intégrité du territoire national et complicité d'atteinte à l'intégrité du territoire national ». 

 

Pour ces faits, l’autoproclamé général Faléti a été condamné à dix (10) ans de prison ferme et son complice Alfred Agani a écopé de 58 mois fermes et de deux millions FCFA d’amendes, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
 

10 ans de prison ferme avaient été requis contre le général autoproclamé Faleti 

 

Lors de l’audience du lundi 4 novembre, le ministère public a présenté les faits reprochés aux deux prévenus. Selon le parquet spécial de la CRIET, les faits reprochés aux prévenus se sont déroulés entre décembre 2019 et janvier 2020. Le prévenu Faléti a fait publier sur les réseaux sociaux des vidéos appelant à la révolte et à l’insurrection contre les autorités béninoises et les Forces de défense et de sécurité. 

 

Alors que les sages de Savè étaient venus chez le nommé Alfred Agani chez qui l’autoproclamé général a trouvé refuge, ce dernier a fait usage de son arme. Selon le ministère public, c'est grâce à cet agissement de Alfred Agani que le général autoproclamé Faleti a pu se soustraire. Les deux prévenus ont fait également usage de pratiques mystiques et de fusils artisanaux pour bloquer la route inter-Etat et pour s'en prendre aux forces de l'ordre.

 

Le ministère public avait alors demandé à la cour de retenir dans les liens de la prévention des faits d'atteinte à l'intégrité du territoire national le nommé Prudence Faleyti Biaou. Il avait requis à son encontre dix (10) ans de prison ferme et cinq (5) millions FCFA d'amendes. 
 

Quant à Alfred Agani, présenté comme un chasseur, le procureur avait demandé de le retenir pour complicité et de le condamner à 55 mois de prison ferme et un million FCFA d'amendes.

 

Quatre ans d'instruction à la CRIET 

 

Dans ce dossier, les deux prévenus comparaissent après l’ordonnance de la commission d'instruction de la CRIET qui les renvoie devant la chambre de jugement de la CRIET. Les deux prévenus ont toujours plaidé non coupable des faits mis à leur charge. 

 

Au début de l’affaire, douze personnes, dont le nommé Faleti Biaou Ayodele Prudence, surnommé « Général Falleti » et le défunt Latif Radji, ont été interpellées par la police républicaine dans le centre du Bénin à la suite des violences post-électorales de 2019 et 2020. Elles sont toutes placées en détention préventive et renvoyées devant la commission d'instruction de la CRIET.

 

LIRE AUSSI : Bénin: le « Général Faleti » et un co-prévenu comparaissent devant la CRIET pour terrorisme
 

Après 4 ans d'instruction, neuf personnes ont bénéficié d'un non-lieu partiel le lundi 30 septembre 2024. L'action publique a été déclarée éteinte à l’endroit du nommé Latif Radji, décédé en prison. Seuls deux prévenus, dont le Général Falleti lui-même, ont été renvoyés en jugement, selon l’ordonnance de la commission d’instruction de la CRIET. 
 

Des violences au centre du Bénin


Selon les faits, ces 11 personnes avaient attaqué la route nationale inter-Etat 2 de Savè entre décembre 2019 et janvier 2020. Ces attaques, qui ont eu lieu pendant les violences post-électorales, ont entraîné des morts et des blessés graves parmi les forces de sécurité et de défense, en plus de bloquer la circulation.

 

Ces violences ont suivi l'arrestation d'un proche allié du « Général Faleti ». Ce dernier avait alors ouvert le feu sur les forces de l'ordre venues l'interpeller.

 

Le « Général Faléti », de son vrai nom Faléti Biaou Ayodélé Prudence, a été arrêté le jeudi 23 janvier 2020 à Parakou dans un centre d’hébergement. Selon la police, il est le chef d'un groupe organisé ayant commis des actes de violence et de vandalisme dans les régions situées au centre du pays, notamment à Savè. Âgé de 34 ans, le « Général Faléti » et sa bande s'en prennent aux populations et les empêchaient de vaquer librement à leurs occupations.

 

La police avait indiqué que des pillages ont été perpétrés dans diverses localités situées dans le centre du Bénin, y compris sur un véhicule du cortège du président de la Cour Suprême se rendant à Parakou le 9 janvier 2020, au cours duquel des documents importants ont été emportés.

 

Faleti et ses hommes ont également attaqué les forces de défense et de sécurité, les défiant avec des « armes automatiques » lors des événements de Savè, selon la police. Ils avaient aussi proféré ouvertement des menaces à l'encontre des autorités et de diverses personnalités béninoises dont le président Patrice Talon.

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