Dans un communiqué du 2 décembre 2024, le parti « Les Démocrates »explique que ses membres devaient se réunir à la maison des jeunes de Ouénou, dans la commune de N'Dali, pour une rencontre avec leurs militants. Mais selon le texte, « les éléments du commissariat de Ouénou ont procédé à la dispersion des militants, députés et responsables du Parti Les Démocrates afin d'empêcher la tenue de la rencontre ».
Contraints de délocaliser la réunion au domicile privé d'un militant, les responsables du parti affirment que « les forces de l'ordre y ont également fait irruption pour avorter la rencontre ». Pour le parti Les Démocrates, cet acte est « d'une extrême gravité » car les populations réunies « voulaient simplement s'informer ».
Selon le communiqué, le parti dirigé par l'ex-président Yayi Boni jure de « prendre toutes les dispositions pour traduire devant les tribunaux le Commissaire de police de l'arrondissement de Ouénou et tous ses complices ». Selon le texte, « le Conseil juridique du parti Les Démocrates prend déjà toutes les dispositions afin que les juridictions compétentes du pays puissent être saisies (...) et que les auteurs soient punis ».
Par ailleurs, le parti Les Démocrates accuse les acteurs politiques des partis Union Progressiste le Renouveau (UP-R) et le Bloc Républicain (BR) de « manipuler les agents de police à interrompre leurs rassemblements ». Il met alors en garde les officiers de police qui se font « manipuler en violant les droits les plus élémentaires des militants du parti Les Démocrates ».
Pour justifier sa position, le parti d'opposition a rappelé l'article 19 de la Constitution béninoise qui dispose que : « Tout individu, tout agent de l'État qui se rendrait coupable d'acte de torture, de sévices ou traitements cruels, inhumains ou dégradants dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions, soit de sa propre initiative, soit sur instruction, sera puni conformément à la loi ».
Enfin, le communiqué indique qu'une délégation des hauts responsables du parti Les Démocrates se rendra prochainement à N'Dali « afin de rencontrer le maire, le commissaire de police et le Directeur Général de la Police républicaine » pour échanger « sur les violations dont les militants et les populations sont victimes sur toute l'étendue du territoire national ».
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