Plusieurs responsables de l'opposition congolaise sont contre la révision de la Constitution que veut initier le président congolais Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO. Le mercredi 20 novembre 2024, au cours d'une conférence de presse conjointe de plusieurs partis et mouvements d'opposition, ils ont déclaré être prêts à organiser des manifestations de protestation contre la révision constitutionnelle afin de se faire entendre, informe VOA Afrique.
"Des manifestations citoyennes à travers tout le pays et dans la diaspora seront organisées dans les jours à venir pour défendre notre Constitution et barrer la route à Monsieur Félix Tshisekedi", peut-on lire dans leur déclaration commune. Ils accusent le président de vouloir faire un "coup d'État constitutionnel" pour "briguer un 3ᵉ mandat" afin de "s'éterniser au pouvoir". Les opposants invitent donc le peuple à se réveiller pour faire échec à ce plan.
La conférence de presse a connu la présence de plusieurs grands partis politiques et mouvements d'opposition tels que le parti Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (Ecidé) de l'opposant et candidat à la dernière présidentielle Martin Fayulu, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de l'ex-président Joseph Kabila et le mouvement Ensemble pour la République de l'homme d'affaires Moïse Katumbi.
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Né le 13 juin 1963 à Kinshasa, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO occupe ses fonctions de chef de l'État congolais depuis le 24 janvier 2019 après avoir été élu le 30 décembre 2018 pour un mandat de cinq ans. En décembre 2023, il a été à plus de 73% des voix pour un second mandat et a été investi le 20 janvier 2024. Récemment, il a fait part de son intention de réviser la constitution congolaise promulguée en 2006 par le président Kabila et qui a été révisée en 2011.
"Notre constitution n’est pas bonne, elle a été élaborée à l'étranger et par des étrangers. (Elle) doit être élaborée sur la base de nos habitudes, en tant que peuple congolais", a déclaré le président congolais. "L'année prochaine, je vais désigner une commission nationale chargée d'élaborer une constitution adaptée à nos réalités congolaises et qui ne va plus handicaper le fonctionnement du pays", a-t-il précisé.
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