Un policier revient sur ces déclarations dans le procès de l’affaire de vol de pagnes dans la commune de Karimama. Au cours d'une brève audience le jeudi 10 octobre 2024, le sous-brigadier Barouka Moïse avoue que son commissaire n’a pas reçu une somme d'argent pour libérer le jeune homme accusé de vol et la receleuse des pagnes volés. Il a indiqué que ses déclarations contre le commissaire de Kompa à l’enquête préliminaire et devant le parquet spécial de la CRIET étaient fausses.
Le commissaire de police de Kompa, Maxime Adjidowé et le policier Moïse Barouka sont poursuivis pour des faits de trafic d’influence et d'abus de fonction dans une affaire de vol de pagnes. Un jeune homme accusé du vol et une dame présumée receleuse ont été interpellés par le commissariat de Kompa et placés en garde à vue. Il est reproché au commissaire Adjidowé le non-respect de la procédure requise en libérant les personnes interpellées dans cette affaire contre une somme de 300.000 FCFA.
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Le sous-brigadier Moïse Barouka avait affirmé que son commissaire avait effectivement reçu cet argent pour libérer les deux détenus. Toutefois, à l’audience du 10 octobre 2024, Barouka a radicalement changé de version. Il a avoué qu'il avait menti sous la pression des supérieurs hiérarchiques et de l'officier de police judiciaire de la direction départementale de l'Alibori, qui lui aurait promis qu’il échapperait à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) s’il maintenait ses déclarations contre son commissaire. Le sous-brigadier Moïse Barouka a aussi demandé la libération du commissaire de Kompa Maxime Adjidowé afin que sa conscience soit soulagée.
Depuis la première audience du jeudi 30 mai 2024, le commissaire Adjidowé a toujours rejeté les faits. À la barre, il a expliqué qu’au moment où il aurait prétendument reçu l’argent, il était en formation avec des autorités locales de l’Alibori.
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Le commissaire de Kompa, Maxime Adjidowé, a raconté lors d'une précédente les circonstances de son interpellation survenue en mai 2024. Il a indiqué que des militaires lourdement armés du 7ème bataillon inter-armé (BIA) de Kandi sont venus encercler son commissariat avec ordre de l’amener. Ensuite, un des militaires lui a demandé de s’approcher d’un de leurs véhicules pour identifier les trois personnes qui y étaient assises.
Le commissaire de Kompa déclare avoir reconnu deux des trois peuls qui étaient dans le véhicule. Les militaires ont descendu les trois peuls du véhicule et y ont fait monter le commissaire de police de Kompa, Maxime Adjidowé, pour le conduire à Kandi, chez le patron du 7ème BIA. Il a précisé que le chef des militaires a indiqué qu'il n’a pas demandé à ses hommes de l’interpeller. Mais, le commissaire de police ajoute que c'est après cette arrestation qu’il a appris qu’on l’accusait d'avoir reçu de l’argent.
Dans ce dossier, les demandes de liberté provisoire introduites en faveur du commissaire de Kompa Maxime Adjidowé et du sous-brigadier Moïse Barouka ont été rejetées lors d’une audience le mercredi 14 août 2024. Le procès reprendra le 7 novembre 2024.
Commentaires
Audré
Ok
12-11-24 à 11:26
Catherine sossou
Laisser Maxim adjidowe il n'a rien fait il est innocent celui qui n'a rien fait il faut le laisser il est innocent
12-11-24 à 12:37