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Bénin: le « Général Faleti » et un co-prévenu comparaissent devant la CRIET pour terrorisme

Au Bénin, l'autoproclamé « général Faleti » et un de ses co-prévenus ont comparu mardi 22 octobre 2024 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Ils sont désormais poursuivis pour des faits de terrorisme liés à une atteinte à la sûreté de l'État.

Image d'illustration

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Une brève comparution pour le nommé Faleti Biaou Ayodele Prudence alias « Général Faleti » devant la troisième chambre des flagrants délits de la CRIET. Transféré de la prison civile de Missérété le mardi 22 octobre 2024, le général autoproclamé Faleti est arrivé à la CRIET un peu avant 10 heures. Lunettes aux verres fumées, bracelets au poignet, bazin bleu ciel et barbes bien taillées… c'est un général autoproclamé soigneusement habillé qui est arrivé dans la salle d'audience. À ses côtés, un de ses co-prévenus.
 

Contrairement aux informations relayées sur les réseaux sociaux et par une partie de la presse selon lesquelles l’intéressé aurait perdu la vue en détention, Faleti Biaou Ayodele Prudence a marché lui-même pour se présenter devant la cour. Après plusieurs heures d'attente, son dossier est évoqué un peu avant 15 heures ce mardi. 
 

Le principal accusé Faleti Biaou Ayodele Prudence apparaît les bras croisés. Son co-prévenu monte à la barre. Mais, il n'y aura pas de débats. L’affaire est immédiatement renvoyée au lundi 4 novembre 2024. Faleti et son co-prévenu sont immédiatement menottés et retournés en prison en attendant la prochaine audience, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
 

Selon les informations de Libre Express, deux charges sont retenues contre les deux prévenus. Il s'agit de : « acte terroriste consistant en une atteinte à la sûreté intérieure de l’État et atteinte volontaire à la vie des personnes, à leur intégrité et à leur liberté ». Les deux prévenus ont été interpellés et placés en détention provisoire entre le 15 et le 20 janvier 2020.

 

Une affaire qui revient de la commission d'instruction de la CRIET 

 

Dans ce dossier, douze personnes, dont  le nommé Faleti Biaou Ayodele Prudence, surnommé « Général Falleti » et le défunt Latif Radji, ont été interpellées par la police républicaine dans le centre du Bénin à la suite des violences post-électorales de 2019 et 2020. Elles sont toutes placées en détention préventive et renvoyées devant la commission d'instruction de la CRIET.
 

Après 4 ans d'instruction, neuf personnes ont bénéficié d'un non-lieu partiel le lundi 30 septembre 2024. L'action publique a été déclarée éteinte à l’endroit du nommé Latif Radji, décédé en prison. Seuls deux prévenus, dont le Général Falleti lui-même, ont été renvoyés en jugement, selon l’ordonnance de la commission d’instruction de la CRIET. 

 

Des actes de violences au centre du Bénin

 

Selon les faits, ces 11 personnes avaient attaqué la route nationale inter-Etat 2 de Savè entre décembre 2019 et janvier 2020. Ces attaques, qui ont eu lieu pendant les violences post-électorales, ont entraîné des morts et des blessés graves parmi les forces de sécurité et de défense, en plus de bloquer la circulation.
 

Ces violences ont suivi l'arrestation d'un proche allié du « Général Faleti ». Ce dernier avait alors ouvert le feu sur les forces de l'ordre venues l'interpeller.

 

Le « Général Faleti », de son vrai nom Faleti Biaou Ayodélé Prudence, a été arrêté le jeudi 23 janvier 2020 à Parakou dans un centre d’hébergement. Selon la police, il est le chef d'un groupe organisé ayant commis des actes de violence et de vandalisme dans les régions situées au centre du pays, notamment à Savè. Âgé de 34 ans, le « Général Faleti » et sa bande s'en prenaient aux populations et les empêchaient de vaquer librement à leurs occupations.

 

LIRE AUSSI : CRIET : le Général Faleti renvoyé en jugement, non-lieu pour 09 de ses co-prévenus après 4 ans de prison
 

La police avait indiqué que des pillages ont été perpétrés dans diverses localités situées dans le centre du Bénin, y compris sur un véhicule du cortège du président de la Cour Suprême se rendant à Parakou le 9 janvier 2020, au cours duquel des documents importants ont été emportés.

 

Faleti et ses hommes ont également attaqué les forces de défense et de sécurité, les défiant avec des « armes automatiques » lors des événements de Savè, selon la police. Ils avaient aussi proféré ouvertement des menaces à l'encontre des autorités et de diverses personnalités béninoises dont le président Patrice Talon.

 

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