Des militaires béninois et nigériens en prison pour des faits liés au terrorisme. Jeudi 17 octobre 2024, trois militaires ont été entendus par les juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) dans le cadre d'une affaire de vente d’uniformes militaires à des groupes djihadistes. Il s'agit de deux militaires béninois et d'un autre de nationalité nigérienne. Les mis en cause ont été placés le 16 août 2024 en détention provisoire par le parquet spécial près la CRIET.
Selon les faits, c'est un militaire qui a d'abord été appréhendé dans la ville de Malanville par les Forces de défense et de sécurité en possession d'un colis de 31 treillis militaires dont 28 uniformes de soldats nigériens et de 3 treillis de militaires béninois. Ces uniformes devraient être remis à un gendarme de l'armée nigérienne se trouvant entre les villes de Dosso, de Gaya et de Tillabéry. Deux autres soldats sont ensuite appréhendés dans le cadre de l’affaire.
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Convoqués à la barre, les trois militaires ne se reconnaissent pas dans les faits d'appartenance à une organisation terroriste. Ils vont plaider non coupables. Selon un des prévenus, il s'agit d'un commerce de treillis qui se fait entre des militaires béninois et nigériens.
Les uniformes militaires sont vendus à 8000 FCFA l’unité. Un militaire a reconnu qu'il devait récupérer le colis de treillis militaires pour le convoyer au Niger. L’audience a été renvoyée au jeudi 28 novembre 2024 pour continuation. Les trois militaires retournent en prison en attendant la prochaine audience.
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