Kemi Seba, militant panafricaniste béninois, a été libéré sans poursuite le mercredi 16 octobre 2024 après avoir été placé en garde à vue deux jours plus tôt à Paris. Selon le parquet, les « investigations sur l'infraction d'ingérence étrangère se poursuivent dans le cadre de l'enquête préliminaire » menée à son encontre.
Kemi Seba était soupçonné « d'intelligences avec une puissance étrangère (...) en vue de susciter des hostilités ou des actes d'agression contre la France », une infraction criminelle passible de 30 ans d'emprisonnement. Son avocat, Me Juan Branco, a vivement dénoncé cette garde à vue, la qualifiant d'interpellation violente alors que son client était en France avec un passeport diplomatique nigérien, notamment pour rendre visite à son père malade.
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Bien que cette garde à vue ait pu légalement durer jusqu'à 96 heures, le militant a finalement été remis en liberté le mercredi 16 octobre au soir, sans qu'aucune poursuite ne soit engagée à ce stade par le parquet de Paris. Celui-ci a indiqué que « les investigations sur l'infraction d'ingérence étrangère se poursuivent dans le cadre de l'enquête préliminaire ».
Déchu de la nationalité française en juillet, Kemi Seba est à la tête du groupe Urgences panafricanistes. Ces dernières années, il a régulièrement été interpellé, expulsé ou refoulé lors de manifestations hostiles au franc CFA et à la France en Afrique.
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