Une affaire de vol de plus d'un million de dollars devant la CRIET. Le mardi 15 octobre 2024, un jeune béninois qui travaillait en tant que cuisinier dans une entreprise au Nigéria a comparu devant les juges de cette juridiction spéciale. Le prévenu est accusé d'avoir dérobé plus d'un million de dollars dans le coffre-fort de son patron libanais.
Selon les faits présentés par un avocat nigérian, le jeune cuisinier se serait introduit dans la chambre de son employeur pour ouvrir son coffre-fort et y dérober cette importante somme d'argent. Dans sa déposition, le représentant du patron libanais a indiqué que le prévenu aurait affirmé avoir utilisé la sorcellerie du Bénin pour accéder à la chambre et au coffre-fort, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Après avoir constaté la disparition de l'argent, le patron a tenté de négocier pour récupérer une partie de la somme, mais tous ses efforts sont restés sans succès. En effet, son cuisinier avait pris la fuite depuis 2021, date à laquelle les faits se sont produits. Ce n'est que plusieurs années plus tard, le 2 septembre 2024, que le jeune Béninois a finalement été arrêté par la police républicaine à Comè, dans le département du Mono au Bénin. Placé en détention, il a comparu à la barre de la CRIET.
Face aux juges, le prévenu a rejeté les accusations de « vol de numéraire et de blanchiment de capitaux » qui lui sont reprochées. Selon lui, c'est en réalité un ami et cofondateur de la société de son patron, également Libanais, qui serait le véritable auteur du vol. Il affirme que cet homme lui aurait proposé 25 000 dollars avec la menace de l'éliminer s'il en parlait, ce qui l'aurait poussé à fuir le Nigéria. Le cuisinier béninois soutient avoir été kidnappé alors qu'il revenait de son champ après son arrivée au Bénin et dépouillé d'une partie de cette somme. Il a indiqué que 15 000 dollars lui aurait volé par ses ravisseurs qui ont été également arrêtés par la police.
La Cour a souhaité entendre le témoignage du patron du cuisinier, dont le représentant a évoqué des difficultés de transport depuis le Liban en raison de la guerre en cours avec Israël. L'avocat nigérian a assuré que le Libanais répondrait à la convocation prochainement. L’affaire a été renvoyée au mardi 10 décembre 2024 pour la suite des audiences, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
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