Le Burkina Faso réclame des comptes à son ancien président Damiba après des accusations de tentative de déstabilisation. Lors du «Grand Oral » du samedi 5 octobre 2024 sur la radio nationale burkinabè, un auditeur a interrogé le capitaine Traoré sur « l'implication » de l'ex-président, le lieutenant colonel Damiba dans la récente tentative de déstabilisation du pays.
L’auditeur a notamment demandé pourquoi le Burkina Faso n'a pas demandé l’extradition de Damiba. En réponse, le président burkinabè Ibrahim Traoré a déclaré : « Je pense qu'il y a eu ses implications avérées dans ces projets de déstabilisation ».
Selon le capitaine Ibrahim Traoré, des discussions sont actuellement en cours avec les autorités togolaises pour obtenir l'extradition de Damiba. « Nous avons repris les discussions avec les autorités togolaises. Nous sommes là-dessus. En toute honnêteté, nous n'avons pas voulu nous comporter de façon désagréable avec un ancien président », a-t-il précisé.
Des échanges téléphoniques, mais une rencontre physique nécessaire
Le président burkinabè a indiqué que des contacts téléphoniques ont déjà eu lieu avec le Togo, mais qu'une rencontre en personne serait nécessaire pour aborder le sujet plus en détail.
« Nous nous sommes parlé au téléphone mais certaines choses ne peuvent pas se dire au téléphone, il faut se voir physiquement pour en parler. Je ne rassure pas, mais j'espère que Damiba sera extradé au Burkina Faso», a conclu Ibrahim Traoré.
Bien que prudent dans ses propos, le chef de l'État burkinabè a clairement affiché sa volonté d'obtenir des comptes de la part de son prédécesseur sur les événements ayant récemment menacé la stabilité du pays.
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Lundi 23 septembre 2024, le ministre burkinabè de la Sécurité, Mahamadou Sana, a fait des déclarations chocs à la télévision nationale. Il a dévoilé les rouages d'un gigantesque complot orchestré depuis l'étranger dans le but de déstabiliser la transition politique en cours au Burkina Faso.
L’objectif serait de renverser le capitaine Ibrahim Traoré. Selon lui, ce réseau impliquerait des personnalités de premier plan, dont l'ancien président Paul-Henri Sandaogo Damiba, ainsi que des groupes terroristes et des services de renseignement occidentaux.
Commentaires
Karime Ayouba
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06-10-24 à 07:47