Le jeudi 29 août 2024, la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) et l'Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb) ont publié un communiqué commun dans lequel elles s'insurgent contre l'arrestation de Steve Amoussou.
« Les centrales et confédérations syndicales signataires de la présente déclaration ont gardé le silence depuis lors face à cette actualité, non pas parce qu’elles ne se sentaient pas concernées, mais parce que les faits sont si invraisemblables qu’il fallait avoir des versions officielles pour s’en convaincre et se faire une opinion », indique leur déclaration.
Enlevé dans la nuit du lundi 12 août à Lomé, au Togo, le suspect a été présenté au procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) avant d'être écroué le mardi 20 août 2025. Il est poursuivi pour "harcèlement par voie électronique, publication de fausses nouvelles et provocation directe à la rébellion" et soupçonné d'être le virulent cyber-activiste "Frère Hounvi".
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Dans leur déclaration, les centrales syndicales déplorent "le silence coupable du gouvernement" sur cette affaire, qu'elles assimilent à "un mépris vis-à-vis du peuple" béninois. Elles soulignent que "toute procédure engagée contre un citoyen doit rester conforme aux textes en vigueur" et dénoncent "formellement la violation du droit des citoyens à l'information juste et officielle".
Les organisations syndicalistes appellent à "une gouvernance responsable et respectueuse de l'humain" et exigent la "libération immédiate" de Steve Amoussou "au regard des conditions de son interpellation". Elles attirent également l'attention de l'opinion publique nationale et internationale sur "la multiplication des atteintes aux acquis démocratiques du Bénin".
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Le procès de Steve Amoussou, prévu le lundi 7 octobre 2024, est vivement contesté par ces trois centrales syndicales du Bénin.
Commentaires
DEMAKOS
À l'instar des députés de l'opposition, les syndicalistes eux aussi seraient ils tentés d'influer sur le cours de la justice ? Les conditions d'arrestation de l'intéressé, seraient elles pus importantes que ce qu'on lui reproche au niveau de la justice ? C'est heureux qu'après son arrestation, tout se soit déroulé, jusque là, suivant la procédure normale... L'attitude impartiale et republicaine des syndicats aurait donc été d'attendre sereinement la fin du procès et de se prononcer ensuite...(car n'oublions pas qu'il y aura 2 parties au procès et les 2 mériteraient le même traitement de la part des syndicats). Point final.
01-09-24 à 07:06