Tout a commencé il y a trois mois, lorsque la victime, nommée N.L. une mère de famille, s'est disputée avec son voisin, Papa Charbel, à cause de son chien. Ce dernier avait en effet laissé divaguer un chien berger dans le quartier, causant de nombreuses nuisances et blessures chez des habitants du quartier. Plusieurs habitants du quartier ont été en effet mordures par ce chien, selon des témoignages confiés à Libre Express.
Excédée par les agissements du chien, la mère de famille a demandé à ses enfants de ne plus s'aventurer dehors lorsqu'il était présent. Un jour, alors que les enfants s'amusaient au portail avec un ballon, Papa Charbel est sorti de chez lui, a saisi le ballon et a accusé les enfants d'être à l'origine des aboiements de son chien. S'en est suivie une violente dispute entre les deux voisins.
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Par la suite, le fils de Papa Charbel n'a cessé de provoquer et de pourchasser avec sa moto les enfants de la victime, les effrayant à chaque fois. Interpellé par la mère de famille sur ses agissements envers sa fille Fifamè, le fils de Papa Charbel a déclaré à la dame qu'il y a longtemps qu'il lui en voulait pour s'être disputé avec son père. Lors de ces évènements le lundi 26 août 2024, alors que la mère de famille, souffrante, était alitée, le fils est venu jusque chez elle et l'a violemment giflée devant témoins. "Il m'a donné des paires de gifles devant la porte de ma chambre", témoigne la victime. Le jeune homme a également passé à tabac et blessé au bras la mère de famille avec un objet tranchant.
Le bras de la mère de famille blessée
Malgré les protestations des voisins présents, Papa Charbel s'est rendue au domicile de la victime et a même pris la défense de son fils, affirmant être une "personnalité importante" qui ne craignait personne. "Le père m'a dit qu'il me cherchait aussi et que je vais rester dans la chambre et demander d'après le soleil. Je lui ai répondu retour à l'envoyeur. Le père m'a dit d'aller me plaindre où je veux. Le père m'a dit que lui-même est un grand cadre de ce pays et que cela ne lui coûtera que de l'argent et qu'il n'a peur de personne", rapporte la victime indignée.
L'impuissance du commissariat de Godomey
La victime s'est alors rendue au commissariat de Godomey pour porter plainte. Une fois au commissariat, les agents de police ont demandé à la mère de famille d'aller demander un certificat médical qui atteste de ses blessures. Une demande à laquelle la victime s'est exécutée.
« Le jour où je suis allée me plaindre, le commissariat a dépêché des agents suite à ma plainte et le commissaire adjoint a délaissé une convocation au père et à son fils de se présenter dès réception. Le père qui était à son domicile a refusé de suivre les policiers. Il leur a promis de répondre à la convocation dans la même journée. Il m'a laissé poireauté toute la journée et je suis repartie chez-moi », raconte la victime.
C'est le lendemain que papa Charbel et son fils se sont présentés sur insistance téléphonique du commissaire. Après leur audition, ce dernier les a simplement convoqués pour le lendemain, sans autre mesure. Papa Charbel et son fils ont été auditionnés le mercredi 28 août 2024. Ils sont rentrés libres chez eux une nouvelle fois.
De retour au quartier, Papa Charbel n'a cessé de se moquer de sa victime et de la menacer de mort par envoûtement. Selon des témoins rencontrés par Libre Express, Papa Charbel aurait déclaré à la victime devant des habitants du quartier qu’aucun policier ne pourrait l’arrêter au niveau du commissariat au risque de perdre son boulot. Depuis lors, le dossier n'a plus évolué au niveau du commissariat de Godomey. Toutes nos tentatives pour avoir la version du Commissariat du poste de police républicaine de Godomey ont été sans succès.
Indignée par cette passivité du commissariat, la victime N.L. dénonce les abus de pouvoir de Papa Charbel, qui se prévaut de "relations au plus haut niveau de l'État". Elle appelle le procureur de d’Abomey-Calavi et l'Institut National de la Femme (INF) à intervenir pour faire cesser cette "injustice" qui a suscité la "stupéfaction et la révolte de tout le quartier".
Commentaires
ACHILLE
Quand j'entends ça, je sais que je suis Bénin mais pas le Bénin d'aujourd'hui. Qu'elle aille déposer plainte au Tribunal
30-08-24 à 04:47