Au Nigeria, les bandits armés auteurs des actes de kidnapping dans le nord du pays n'ont plus de limite. L'émir de Gobir, âgé de 73 ans, a été enlevé avec son fils fin juillet 2024 alors qu'ils rentraient à Sabon Birni après une réunion à Sokoto, la capitale régionale.
Selon la presse nigériane, les ravisseurs avaient exigé une rançon de 60 millions de nairas et de nouvelles motos après le kidnapping de l’émir et de son fils. Une équipe dépêchée pour négocier le paiement a finalement découvert mardi 20 août 2024 le corps sans vie de l'émir, mais a pu obtenir la libération de son fils encore détenu.
« Son Altesse a été abattue par ses ravisseurs hier (mardi) alors que des négociations étaient en cours pour payer la rançon qu'ils exigeaient», a déclaré Shuaibu Gwanda Gobir, membre du conseil qui choisit les rois dans l'émirat de Gobir.
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L'émir de Gobir est le premier chef traditionnel à être assassiné par ces bandits armés. En 2014, l'émir de Gwoza dans l'État de Borno avait déjà été tué par des jihadistes de Boko Haram. Malgré leur absence de pouvoir constitutionnel, ces monarques traditionnels jouent un rôle crucial de gardiens culturels et d'intermédiaires auprès des populations, leur patronage pouvant même s'avérer décisif lors d'élections.
Tinubu condamne
Dans un communiqué, le président Tinubu a qualifié cet « acte odieux » de « profondément troublant » et a assuré que son administration prendrait des mesures décisives pour éliminer ces menaces et assurer la sécurité de la nation. Il a présenté ses sincères condoléances à la famille endeuillée, à l'émirat de Gobir et au gouvernement de l'État de Sokoto.
Ce meurtre tragique souligne la grave crise sécuritaire que connaissent les États du nord-ouest et du centre du Nigeria face aux incursions meurtrières de bandes armées. Ces groupes criminels sèment la terreur dans les villages, enlevant, tuant et pillant les populations, forçant de nombreux agriculteurs et éleveurs à abandonner leurs terres et menaçant ainsi la sécurité alimentaire régionale.
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Le président Tinubu a assuré que son gouvernement prendrait des mesures « efficaces » pour contrer ces « actes de terrorisme désespérés ». La lutte contre l'insécurité demeure une priorité majeure pour le président Tinubu, élu en partie sur la promesse de rétablir la stabilité dans les régions touchées par les violences des bandits armés.
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