En Côte d'Ivoire, des condamnations de proches de Guillaume Soro se sont enchaînés ces derniers jours. La dernière en date est celle du mercredi 21 août 2024 où Kando Soumahoro, un ancien député et allié de Guillaume Soro, a été condamné à 36 mois de prison, dont 24 fermes, pour « maintien d'un parti politique » et « troubles à l'ordre public ».
Cette peine fait suite à la condamnation, moins d'une semaine auparavant, de Mamadou Traoré, un autre cadre du mouvement d'opposition Générations et Peuples Solidaires (GPS), pour « diffusion de fausses informations » et « troubles à l'ordre public ».
Dans un communiqué cinglant, le PPA-CI a dénoncé des "atteintes graves à la liberté d'opinion et d'expression" à seulement 13 mois de la prochaine élection présidentielle. Le parti de Gbagbo a fustigé "l'instrumentalisation outrancière et honteuse de la justice" qu'il juge être menée "à des fins politiques", condamnant les "pratiques dictatoriales" du régime du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) au pouvoir.
Le PPA-CI de Laurent Gbagbo a exprimé sa "solidarité" envers les cadres de GPS qu'il considère comme "injustement emprisonnés" et a appelé le gouvernement à mettre un terme à ces "pratiques rétrogrades", exigeant la "libération immédiate" des personnes incarcérées. Le communiqué conclut en alertant l'opinion nationale et internationale sur les "risques de dégradation du climat socio-politique" en Côte d'Ivoire.
Alors que la Côte d'Ivoire s'approche des élections présidentielles de 2025 dans un contexte tendu, cette nouvelle vague de condamnations d'opposants politiques semble raviver les tensions et les craintes d'une instrumentalisation de la justice à des fins partisanes.
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