Un enseignant de philosophie et un menuisier lourdement condamnés par la CRIET. En détention provisoire depuis le vendredi 24 mars 2023, un enseignant de philosophie, un menuisier et deux autres personnes ont été poursuivis par le parquet spécial de la CRIET pour "escroquerie via internet", rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Ce procès qui s'est ouvert une première fois en avril 2023 a été renvoyé à plusieurs reprises avant que les prévenus ne soient fixés. Jeudi 25 juillet 2024, le verdict de la CRIET est tombé pour le menuisier, l'enseignant de philosophie et les autres prévenus.
Selon la décision de la chambre correctionnelle, ils sont condamnés à sept (7) de prison ferme et deux millions francs CFA d'amendes. Les prévenus condamnés disposent de 15 jours pour faire appel du verdict.
L’enseignant rejette les faits
Tout au long du procès, l'enseignant de philosophie, dont les initiales de son nom sont A.A, a toujours rejeté les faits. Il a déclaré que les données retrouvées dans son téléphone sont le fruit de ses recherches sur internet.
Selon sa déposition, il a fait les recherches sur internet dans le cadre de son mémoire de master et la préparation de son cours de philosophie à ses élèves. Il a fait remarquer à la Cour qu'elle ne verra rien d'autres comme des activités secondaires ou de discussions avec des victimes qui sont liées à la cybercriminalité.
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Lors d'une audience en juin 2023, l'enseignant de philosophie avait déclaré à la Cour qu'il a été interpellé à Bohicon. Après son arrestation, l'enseignant apprend qu'il n'avait jamais été entendu par la police sur les données à caractère cybercriminel retrouvées dans son téléphone.
Le menuisier ne se reconnaît pas cybercriminel
Poursuivi dans le même dossier, le menuisier avait rejeté les faits mis à sa charge par le parquet spécial de la CRIET. Il avait affirmé que le téléphone pour lequel il a été arrêté à Bohicon lui avait été vendu. L'accusé avait déclaré qu'il ne savait pas que des données à caractère cybercriminel étaient sur le téléphone.
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