Après plus d'un mois passé derrière les barreaux, la chambre correctionnelle de la CRIET a remis en liberté provisoire ce lundi 5 août 2024, l’ex-DG ABSSA, Epiphane Sètondji Hossou contre le cautionnement de deux-cents mille (200. 000 ) francs CFA. Cette remise en liberté provisoire fait suite à la demande de ses avocats lors de l’audience du lundi 22 juillet 2024. Le dossier a été ensuite renvoyé au lundi 18 novembre 2024 pour continuation et pour convoquer le directeur de la production végétale du ministère de l'agriculture de l'élevage et de la pêche (MAEP).
Début juillet 2024, l’ex-patron de l’ABSSA et un de ses collaborateurs ont été placés en détention provisoire par le parquet spécial de la CRIET pour abus de fonction et fausse attestation. Mais, la juridiction spéciale a poursuivi sans mandat de dépôt l’exportateur des ananas qui ont été retirés des supermarchés en France. Lors d'une première audience lundi 14 juillet 2024, les trois prévenus ont plaidé non coupable et ont rejeté les faits.
A l’origine de la poursuite de de l'ex-DG et de ses deux co-prévenus, le rappel le 1er juin 2024 des ananas fruits du Bénin des rayons de supermarchés en France pour des raisons de "contamination chimique" ou de "concentration élevée de résidus de pesticides". Plus précisément, 250 cartons équivalant à 3,35 tonnes sont concernés.’. Les résultats du contrôle de ces ananas en France ont révélé une teneur de résidu d'éthéphon de 5,9 mg/kg contre la norme de 2 mg /kg. Un produit qui est utilisé pour le jaunissement de la peau de l'ananas.
L’Agence béninoise de la sécurité sanitaire des aliments (ABSSA) a été mis en cause pour n’avoir pas bien vérifier la qualité de ces ananas béninois retirés des supermarchés en France. Par la suite, l'ex-DG de l'ABSSA, l'agence chargée de garantir la sécurité sanitaire des produits alimentaires, a été suspendu de ses fonctions le vendredi 28 juin 2024 pour "faute lourde" par le ministre de l’agriculture Gaston Dossouhoui. Il est ensuite placé en garde à vue par la Brigade économique et financière (BEF) avec l’un de ses collaborateurs. Présentés au parquet spécial de la CRIET, ils ont été déposés en prison.
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