Pour avoir prétendument arnaqué une femme malade, un jeune risque de passer ses prochaines quinze années en tôle. Placé en détention provisoire depuis plusieurs mois, le jeune homme a été appréhendé par les agents du Centre national d'investigations Numériques (CNIN) à la suite d'une plainte déposée par sa victime. Il est ensuite poursuivi par le parquet spécial de la CRIET pour des infractions d'escroquerie par le biais d'un système électronique.
Tout au long du procès, le prévenu présumé cybercriminel a toujours rejeté les faits mis à sa charge. Lors de précédentes audiences dans le dossier, la jeune femme victime a déclaré que le prévenu est un ami qui était devenu presqu’un membre de leur famille au point où il faisait tout ensemble avec ses frères. La victime a même montré à la Cour des photos du prévenu habillé dans les mêmes tissus que ses frères à l’occasion des fêtes de fin d'année.
Selon le témoignage de la jeune dame, le jeune présumé gayman lui aurait déclaré être en contact avec un blanc européen qui lui aurait acheté une parcelle dans le département de l’Atlantique et qu'il s'apprêtait à le faire voyager.
La victime a déclaré que le prévenu lui a déclaré qu'il voulait faire une formation avant de rejoindre son blanc. Convaincue par le prévenu, la jeune femme dont le mari est décédé a déclaré lui avoir fait plusieurs transferts d’argent. Des montants variant entre plusieurs centaines de milliers de francs CFA.
LIRE AUSSI : CRIET : 20 ans de prison ferme pour un jeune cybercriminel qui a escroqué plus de 100 millions FCFA à 04 Béninois
Lors d'une audience dans le dossier en avril 2024, la femme a aussi affirmé qu'à l’aide de faux comptes Facebook créés au nom de stars, le présumé cybercriminel profitait de sa générosité. La victime a déclaré à la Cour qu'elle était malade à l’époque avant de tomber enceinte par la suite.
À la barre, le présumé gayman a rejeté les faits arguant que la victime voulait de lui et que la jeune femme lui aurait demandé de coucher avec elle à plusieurs reprises. Le prévenu affirme avoir refusé d’entretenir une relation amoureuse avec elle et que c'est ainsi qu'à commencer ses ennuis judiciaires.
15 ans de prison ferme requis
À l’audience du mardi 23 juillet 2024, le ministère public représenté par la quatrième substitut du procureur spécial près la CRIET à faire sa réquisition dans le dossier. Il a demandé à la Cour de retenir le prévenu dans les liens de la prévention des faits d’escroquerie par le biais d'un système électronique.
Le parquet spécial a aussi demandé à la Cour de tenir compte des circonstances aggravantes liées à la commission de l’infraction prévues par les dispositions de l'article 566 du Code du numérique en vigueur au Bénin. Cette disposition prévoit que la peine pour des faits de cybercriminalité peut aller jusqu'à 20 ans de prison ferme lorsque l’infraction est commise « au préjudice d'une personne dont la situation de vulnérabilité en raison de l'âge, d'un état de grossesse, d'une
maladie, d'une infirmité ou d'une déficience physique ou mentale était apparente ou connue de l'auteur des faits ».
Au regard de cette disposition légale, le ministère public a requis contre le présumé cybercriminel 15 ans de prison ferme et 20 millions FCFA d'amendes. Le verdict de son procès a été renvoyé au mardi 26 novembre 2024. Le prévenu retourne en prison en attendant son verdict, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Commentaires
Clément IKOUKOMON
Nous demandons une doléance à l'état de nous aider à trouver un numéro sur lequel on peut joindre, si affaires d'arnaque là c'est trop
03-08-24 à 10:06