Après plus d'un mois passé derrière les barreaux, Apollinaire O. Adjallah veut recouvrer sa liberté. Interpellé par les agents du Centre national d’investigations Numériques (CNIN) pour ses écrits sur les réseaux sociaux, l’homme a été placé en détention provisoire le jeudi 13 juin 2024 par le parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Ainsi, la juridiction spéciale a retenu contre lui les charges d’incitation à la rébellion via les réseaux de communication électronique.
À l’ouverture de son procès le jeudi 18 juillet 2024, le juge de la chambre correctionnelle de la CRIET a procédé à la lecture des messages incriminés. « Béninoises et béninois, Très chers compatriotes, Dans l'intérêt supérieur de la Nation béninoise et pour la sécurité de la sous-région Ouest africaine, le Rassemblement des Démocrates à l'Ecoute du Peuple (RaDEP) donne un ultimatum de 15 jours à compter de ce jour, samedi 9 juin 2024 aux forces armées françaises, de quitter le territoire de la République du Bénin. Passé ce délai, nous informons l'opinion nationale et internationale, que tout soldat français identifié sur le territoire du Bénin, sera considéré comme "terroriste" et subira les sanctions réservées aux terroristes », tels sont quelques extraits du message d'Apollinaire Adjallah lu par le magistrat.
Selon le message lu par le juge, le prévenu aurait également demandé aux militaires béninois et aux corps habillés de procéder à la fin de l'ultimatum à l'arrestation de tout soldat français qui serait éventuellement au Bénin.
Le prévenu évoque le chômage pour justifier son acte
À la lecture des extraits de ce message, toutes les personnes présentes dans la salle d'audience ont pouffé de rire. Le prévenu est invité à se prononcer. « Je reconnais être l’auteur de ces propos. Mes propos n’avaient pas l’intention d'appeler à la rébellion. Je ne me vois pas chômeur depuis six (6) appeler à la rébellion. Je suis dans le regret total », a déclaré d'un air abattu le président du RaDEP devant la Cour, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
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Le prévenu a reconnu les faits et a plaidé la clémence de la Cour. Il a précisé qu'il s'amusait à s’exercer aux discours politiques et qu'il aimait la politique. Le prévenu indique qu'il est titulaire d'un BTS en banque et finance et que le chômage l'a poussé a écrit ce texte. Des arguments qui ont été renchéri par son avocat Me Barnabé Gbago qui a soutenu que le chômage a conduit son client à commettre ces actes délictuels.
Après près de dix minutes de débat, le président de céans a renvoyé le dossier au jeudi 14 novembre 2024 pour continuation. Le président du RaDEP retourne derrière les barreaux en attendant la prochaine audience.
Commentaires
adoki
bien fait
21-07-24 à 05:51
adoki
bien fait
21-07-24 à 05:51