Soupçonné d'être impliqué dans l’attaque du commissariat d'Angaradebou situé à Kandi dans le nord du Bénin, un homme répond désormais des charges de terrorisme à la CRIET. Jeudi 11 juillet 2024, l’homme placé en détention préventive pour des faits d’appartenance à une organisation terroriste a plaidé non coupable. Convoqué à la barre, le prévenu a rejeté d'emblée les faits.
Selon son procès-verbal d'audition lu par le ministère public, le prévenu a déclaré aux policiers après son interpellation qu'il était informé de l’attaque du commissariat d’Angaradebou survenue dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 mars 2024. L'avocat du présumé djihadiste a estimé que les allégations inscrites sur le procès-verbal d'audition de son client étaient fausses. Il a évoqué des erreurs de traduction de la langue locale peulh parlée par son client. L’avocat a également souligné les problèmes familiaux de son client qui serait un héritier de son défunt père que des personnes cherchent à écarter.
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Des arguments de l’avocat de la défense qui ont été balayés d'un revers de la main par le ministère public. Sur les erreurs de traduction évoquées par l’avocat, le parquet spécial de la CRIET a souligné que les policiers disposaient de traducteurs et que certains parmi eux comprenaient la langue parlée par le prévenu. Le juge a renvoyé le dossier au mercredi 14 août 2024.
Angaradébou est une localité située dans la commune de Kandi qui a été le théâtre d'une attaque terroriste dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 mars 2024. Des individus armés, dont l'identité reste inconnue, ont pris d'assaut le commissariat de police.
Une partie du commissariat a été incendiée et deux policiers blessés au cours de l'attaque avaient été transportés à l'hôpital. Dans la riposte menée par l'armée béninoise contre les assaillants du commissariat de police d'Angaradébou dans la commune de Kandi, un assaillant armé avait été tué. Aucune perte en vie humaine n'avait été signalée du côté des Forces de défense et de sécurité.
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